Man / Harmattan : La bonne affaire de certains petits commerçants, plusieurs commerces juteux créés

Temps de lecture : 3 minutes

Depuis le début du mois de décembre, la capitale du Tonkpi est frappée de plein fouet par l’harmattan. Ce vent sec et frais qui intervient chaque fin d’année en période de saison sèche. Une opportunité d’affaires pour certains petits commerçants qui se frottent les mains.

Partagées entre fraîcheur et poussière, les populations manoises s’acclimatent difficilement avec l’arrivée de ce vent. Si pour certains, il fallait s’y attendre d’autres par contre digèrent difficilement cette situation. “Nous avons été surpris par l’harmattan cette année. Contrairement aux autres années où on sent sa venue, cette année, l’harmattan nous a beaucoup surpris. La poussière et la fraîcheur mêlée vraiment ce n’est pas facile”, explique dame Touré, commerçante au marché de Man.

À contrario, Ricardo Debré, vendeur de téléphones, lui affirme avoir pris les dispositions pour se protéger de l’harmattan en cette fin d’année. “La période d’harmattan à Man est synonyme de maladie. C’est pourquoi dès que j’ai senti les débuts, je me suis empressé de m’acheter des pull-over, deux paires de chaussettes, des baumes et du beurre de karité pour ne pas tomber malade”, a-t-il dit.

Les habitudes des manois varient les unes des autres. C’est la ruée vers le marché afin de se procurer des chaussettes pour se protéger les pieds, les pull-over, le corps et les baumes pour empêcher les lèvres de sécher. En tout cas les populations manoises sont passées toutes en mode harmattan. 

Des petits commerces juteux

Ainsi cette période d’harmattan avec son corollaire de vent et de poussière, est devenue une opportunité d’affaires pour bon nombre de petits commerçants. À raison d’ailleurs. Les chaussettes, pull-over, bonnets, beurre de karité et certains baumes se vendent comme de petits pains.

Certains commerçants se sont pour la circonstance reconvertis en vendeurs de ces articles. C’est le cas d’un vendeur de chaussettes rencontré. “C’est pour cette période que j’ai décidé de vendre des chaussettes. En tout cas je me plains pas. Ça va très bien! Les chaussettes coûtent 100 f.cfa à 200 f.cfa au plus mais je rentre satisfais car c’est comme la traite pour nous en ce mois de décembre”, a-t-il confié.

Non loin de là, nous arrivons dans un magasin de vêtement presque vide de son contenu. Là, le Blackiste (commerçant débrouillard en argo ivoirien) nous explique qu’il a passé une commande spéciale de pull-over pour cette période. ” Je n’ai plus de commande de pull-over et polos manches longues à cause la fraîcheur”, indique le Blackiste.

Même son de cloche chez les vendeurs de baume et beurre de karité qui réalisent de bonnes affaires en ce moment. Une cliente rencontrée chez une vendeuse de beurre de karité parle de son affaire. “Le beurre de karité est vendu comme des petits morceaux de pains. J’ai plusieurs commandes journaliers depuis l’harmattan a commencé. Je suis même passé de détaillant à grossiste car certaines vendeuses en demandent”, raconte elle.

Si l’harmattan a ses effets néfastes, il n’en demeure pas moins qu’il est une opportunité d’affaire pour certains commerçants qui voient leurs chiffres d’affaires grimper.

 Doumbia Seydou Badian 

Loading

Partager, c'est aimer!

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *