Tonkpi / L’école toujours perturbée par endroit

Temps de lecture : 3 minutes

L’école a repris dans la région du Tonkpi. Mais elle continue de connaitre des perturbations surtout dans les villes de Man et Biankouma.

Ce lundi 11 mars 2019, jour de reprise effective des cours. Les élèves et des enseignants se sont mobilisés pour l’école. Contre toute attente, tôt dans la matinée, un groupe d’élèves armés de projectiles a empêché la tenue des cours au lycée moderne de Man avant de mettre le cap sur le lycée municipal Jacket Florent pour déloger leurs camarades.

Après quoi ils sont descendus au groupe scolaire Mont Glas pour commettre les mêmes forfaits. Dans ce groupe scolaire, les élèves étaient présents dans les salles de classe. Les maitres aussi. Les cours ont effectivement commencé jusqu’à 10 heure où des d’élèves du secondaire armés de pierre ont par des jets de pierres et des coups de sifflets délogé les enfants et leurs maîtres.

Dans leur parcours, ils scandent « Libéré nos professeurs. Si nos profs ne sont pas libres, il n’y  a pas d’école ! ». Même l’ex école primaire catholique sainte marie qui sert d’annexe au groupe scolaire Mont Glas n’a pas été épargnée. 

La bande d’élèves surexcités a ensuite mis le cap sur le lycée moderne 2 de la ville situé au quartier Domoraud. Là aussi, ils ont réussi à empêcher la tenue des cours. Même les inspections de l’enseignement primaire Man 1 et Man 2 situées dans les environs n’ont pas été épargnés par la horde d’élèves.  

Dans leur furie, les élèves sont allés barricader le boulevard monseigneur Agré qu’ils ont tenté de prendre le contrôle.

Là, ils auront en face d’eux une unité mixte de la police et de la gendarmerie. S’engage des hostilités entre les deux parties. Les élèves lancent des projectiles. Les forces de l’ordre ripostent à coup de gaz lacrymogène. C’est le branlebas. Policiers et gendarmes se mettent à la poursuite des élèves qui disparaissent dans la nature. Tous le périmètre su secteur des collèges Domoraud, Jean de la menais, Saint martyr de l’Ouganda et le lycée moderne 2 est sécurisé. Les cours se sont poursuivis dans les établissements privés du secteur.  Mais le lycée moderne 2 est déjà vidé de ses élèves et enseignants. Seul l’administration est ouverte et fonctionne.

Au groupe scolaire Peraldy, l’école est ouverte. Les maîtres sont à leurs postes et les cours s’y déroulent. Les enseignants sont tous présents sauf ceux qui sont en permission. Cependant, l’on déplore de nombreux absents chez les élèves. C’est le cas  au groupe scolaire Libreville, Mistrot, petit Gbapleu et Grand  Gbapleu. Le seul établissement secondaire public où les cours ont eu lieu, c’est le collège jeune filles Dominique Ouattara.  Dans les villages de Biankouma, selon nos sources, les enseignants sont présents, mais ne donnent pas de cours. « Il attendent la satisfaction de leurs revendication », nous confie une source proche du système éducatif. Au lycée moderne Guéi Robert, les cours se sont déroulés jusqu’à 9 heures où un groupe d’élèves a semé les troubles et en allant déloger leurs camarades du privé.  

 Dans notre tournée, nous mettons le cap sur la direction régionale de l’éducation nationale pour avoir plus d’informations sur l’alibi de ponction de salaire évoqué par des enseignants grévistes. L’interlocuteur que nous trouvons sur place nous fait savoir qu’à la fin des mois de janvier et février, aucun enseignant n’a vu son salaire ponctionné. « Ils doivent trouver leur arguments ailleurs. Sinon que tout le monde a reçu son salaire dans l’intégralité », soutient-il. 

Par contre dans les départements de Zouanhounien, Danané, Sipilou et les sous-préfectures de Logoualé, Yapleu, Ziogouiné et Bogouiné, les cours se déroulent convenablement aussi bien dans le primaire que le secondaire.

Kindo Ousseny à Man

Loading

Partager, c'est aimer!

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *