Le grand marché de Man a connu des perturbations ce vendredi 22 mars 2019 suite à un mouvement d’humeur de certains commerçants.
Un commerçant rencontré dans les parages explique ce qui a motivé cette situation. « On nous demande de quitter incessamment nos magasins alors que les conditions ne sont pas réunies pour nous faciliter l’accès aux sites de recasement ainsi qu’au marché en construction. Nous en avons fait part à nos responsables qui ont demandé à ce qu’on ne vende pas aujourd’hui pour qu’on aille exprimer nos desiderata aux autorités », a expliqué Mbaye Sow.
Ces commerçants mécontents ont donc été reçu par le SG1, de préfecture, Gouassirou Ernest à qui ils ont exposé leurs préoccupations en présence de trois adjoints au maire.
De cette réunion, on retient que les commerçants par la voix de leurs représentants demandent un moratoire sur le déguerpissement afin qu’un consensus soit trouvé sur le récasement et les conditions d’accès au nouveau marché.
“Les délais sont trop courts et nous n’avons pas eu suffisamment d’ informations sur le projet et le consensus n’a pas encore été trouvé entre nous et la mairie pour aller sur le terrain et parler à nos membres“, situe Keïta Moussa, couturier.
“Il faut que la mairie et les syndicats retournent à la table des négociations en vue des propositions concrètes et idoines afin qu’aucun commerçant ne se voit exclu dans ce projet” poursuit il.
Les commerçants plaident également pour la gratuité du recasement sur les nouveaux sites.
À toutes ces requêtes les autorités municipales dont le premier, 2ème et 5ème adjoints se sont dit ouvertes à toute discussion pour la réussite du projet.
Au nom du préfet de région préfet du département de Man, le secrétaire général 1 de la préfecture, Gouassirou Ernest a salué les échanges qui, à l’en croire, démontrent que ce projet tient au cœur de tous. Pour sa part, il a exhorté les deux parties à poursuivre les échanges.
Pour rappel le maire a annoncé le début des travaux du nouveau marché pour le 06 avril prochain. Les coûts d’acquisition des magasins et des étals dans ce nouveau marché ne sont pas du goût des commerçants qui les jugent exorbitants. Ils varient de 1 à 3 millions pour les magasins en plus des loyers et 200 000 pour les étals.
Doumbia Seydou Badian