Rouverte en 2009 après à la veille de la crise post-électorale, l’Institution de formation et d’éducation de la femme de Man (IFEF) traverse des difficultés liées à l’insuffisance de ses infrastructures et équipements ainsi qu’une forte insécurité qui y règne. Et pourtant, elle joue un rôle important dans la promotion des droits de la jeune fille et de la femme dans la région.
Installé dans une villa de 5 pièces et un bâtiment annexe qui sert de bureau de la directrice, l’Ifef de Man forme les femmes à plusieurs corps de métiers et à l’alphabétisation dans un cadre inadéquat. Les locaux sont exigus. « Le bâtiments ne répondent pas aux normes requis. Ce sont les chambres exiguës qui servent de salle de classe. Les conditions ne sont pas réunies. La cuisine est très petite et n’est pas adaptée pour la formation ainsi que toutes les salles qui servent de classes », déplore la directrice, Siéko Irène. En plus, les conditions sécuritaires ne sont pas réunies. Le manque de clôture fait que les bâtiments est régulièrement pris d’assaut pas des voleurs qui emportent les équipements, tels que les ordinateurs, les machines à coudre, les équipements pédagogiques et bien d’autres matériels.
Selon la directrice, mêmes pendant la journée, des passants volent des portes feuilles, des téléphones portables et des biens privés des formatrices et des auditrices. D’où l’appel pressant de la directrice aux autorités compétentes pour la construction avec diligence d’une clôture. En plus, l’établissement a besoins d’équipements, tels que des machines à coudre, des cuisinières à gaz, des réfrigérateurs, un congélateur, des machines à coudre, des ustensiles de cuisine, et surtout la construction de salles de classe adaptées. « A chaque rentrée, nous renouvelons la peinture, mais juste une semaine après les enfants du quartier viennent salir les murs. Et c’est aussi ici que les bergers conduisent leur bœufs pour brouter le gazon et nos fleures sans oublier le pillage de nos biens et équipements », fait-elle remarquer. En plus le bâtiment principal est dégradée par endroit avec des plafonds arrachés une toiture qui a besoin de réparation.
Cette institution a pour mission de donner des compétences de vie pour la promotion des droits de la femme lui assurer les conditions pour être une bonne citoyenne. « L’Ifef œuvre pour les conditions sociales. Elle permet à la femme ou à la jeune fille de pouvoir s’exprimer partout où elle passe. De ne pas avoir peur de s’afficher. L’Ifef contribue à l’Alphabétisation des femmes, de la jeune fille et même des hommes. Elle assure à la femme ou à la jeune fille la formation qualifiante en métiers du textile, couture, broderie-crochet, pâtisserie, cuisine et bien d’autres. L’institution a aussi pour mission de renforcer les capacités techniques et organisationnelles des entrepreneurs, des associations et surtout le développement de l’esprit entrepreneurial et de leadership de la femme. L’institution forme aussi à l’usage de l’outil informatique », a-t-elle expliqué. Ses axes d’intervention sont le niveau communautaire et dans l’enceinte de l’institution. « Nous avons des formations de longue durée de 1 à 3 ans et des formations de courte durée c’est-à-dire de deux semaines à 6 mois », relève la directrice.
Toutes ces belles actions ne sauraient connaitre un véritable succès sans non seulement la forte implication des apprenantes mais aussi et surtout un véritable engagement des autorités compétentes et des personnes ou structures de bonne volonté à accompagner l’institution en lui dotant des infrastructures et équipements adéquats pour son bon fonctionnement.
Cette institution est placée sous tutelle du ministère en charge de la famille, de la femme et de la protection de l’enfant. Elle est ouverte aux femmes et aux jeunes filles d’au moins 15 ans de toute condition sociale. Elle est animée par trois éducatrices spécialisées soutenues par le personnel de la direction régionale du ministère de tutelle.