Man / Fête du travail : Le retour de la CNPS réclamé

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A Man comme dans toutes les capitales régionales, la fête du travail a été célébrée avec ferveur. Cette célébration a été marquée par des défilés des couches professionnelles de la ville et surtout les différentes allocutions des représentants régionaux des centrales syndicales et des autorités. Des interventions marquées par la volonté des uns et des autres de voir la Cnps (Caisse nationale de prévoyance sociale) dans la capitale régionale du Tonkpi.

Le premier à mettre le pied à la patte est Soumahoro Loua, porte-parole de l’Union général des travailleurs (Ugtci).  Selon lui, la Cnps la plus proche de Man est Daloa à plus de trois-cent kilomètres de la ville de Man. « Cet éloignement fait que certains employeurs utilisent ce prétexte pour ne pas déclarer leurs travailleurs. Donc nous demandons à Monsieur le préfet de région et les autorités politiques de nous aider à ramener la Cnps à Man », a plaidé le syndicaliste. Et de soutenir, « Nous souhaitons, vivement ce retour par sa fonction qui est de palier les conséquences financières de certains risques du travail ou certaines situations en matière d’accident de travail et de maladies professionnelles ; de maternité ; d’allocation familiales; de retraite; d’invalidation et de décès ». Pour lui, la présence de la Cnps à Man va faciliter la déclaration des travailleurs dans cette institution, vu la proximité. Les employeurs feront l’effort pour satisfaire cette obligation et dans le cas contraire, les travailleurs eux-mêmes pourront aller auprès de la Cnps pour faire leur déclaration. « Actuellement  sans la Cnps, le tableau est sombre et triste. Des travailleurs sont laissés pour compte lors des accidents de travail, de nombreux travailleurs amputés, d’autres font 30 ans de service sans aucune couverture sociale. Pour finir, ils ont travaillé pour rien, sans pension de retraite et cela entraine souvent la dislocation de certaines familles », a-t-il déploré. Et pourtant la déclaration à la Cnps est une obligation de la loi.

A sa suite, le porte-parole de la  délégation régionale de la Fesaci (Fédération des syndicats autonomes  de Côte d’Ivoire), Sekongo Doferin a lui aussi emboité le pas à son prédécesseur à travers le même plaidoyer. « Les maux des entreprises privées sont connus, la non déclaration à la Cnps, aucune protection sociale… », a-t-il déploré tout en souhaitant le retour de l’institution à Man.

Pour le directeur régional du travail, Assi Adou Eloi, l’absence de la Cnps et certaines pratiques des agents de cette institution venus de Daloa ne sont pas de nature à rassurer les travailleurs de la région quant à leur déclaration dans à la Cnps et à garantir leur avenir. « Vivement qu’une solution soit trouvée par la Cnps pour les travailleurs de l’ouest et du Nord-ouest », a souhaité l’administrateur en chef du travail et des lois sociale.

Intervenant à son tour, le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, Soro Kayaha Jérôme a exhorté les responsables de la Cnps à se rapprocher des travailleurs de la région pour satisfaire leurs besoins. Il a aussi regretté le non-respect du smig et du code du travail par certains employeurs. Il a encouragé les employeurs et les travailleurs à plus de professionnalisme et de respect pour le bien de tous. De son Côté Goué Jules, de la centrale Humanisme s’est penché sur les mauvais traitements des enseignants des écoles catholiques par leurs employeurs au mépris de leurs droits, et l’insécurité dont les travailleurs font l’objet lors des braquages de nuit dans les domiciles.

Kindo Ousseny à Man 

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