L’organisation non gouvernementale Likoleh Côte d’Ivoire a procédé les jeudi 18 et vendredi 19 à l’ouverture officielle des bureaux d’état civil dans les maternités du Centre de santé Urbain de Man-Libreville et à l’hôpital général de Biankouma. Cette action rentre dans le cadre du projet de rapprochement des services de l’état civil des maternités, initié par l’Ong avec le financement de la fondation Osiwa.
Selon le coordonnateur de l’Ong Likoleh, Martin Tiémoko Bih, il s’agit de lutter efficacement contre l’apatridie et la non-déclaration des naissances dans la région. « Nombreux sont les enfants qui naissent et quittent les maternités sans que leurs parents ne daignent les déclarer à l’état civil. C’est pourquoi nous avons depuis 2017 initié le rapprochement des services de l’état civil aux maternités et le premier centre qui a été ouvert à Logoualé a connu un francs succès. Ce projet est financé par la fondation Osiwa, (Open society for west africa) », a expliqué le coordonnateur de l‘Ong donatrice.
Selon lui, l’agent de l’état civil qui est affecté dans ce bureau est chargé de collecter les informations relatives aux bébés qui naissent dans la maternité. Il les enregistre pour ensuite transmettre les données à la mairie pour leurs déclarations définitives dans les registres de l’état civil en vue d’établir les extraits d’acte de naissance. « Procédant ainsi, nous évitons les déperditions au niveau de l’état civil »,a-t-il soutenu.
L’Ong Likoleh a réhabilité et équipé le bureau en outils informatiques neufs, en matériel de bureau, un vélo et un téléphone portable pour assurer la liaison entre la maternité et le service d’état civil de la mairie. En plus Likoleh a préfinancé 300 timbres pour les 300 premiers enfants qui naitront dans les maternités où sont ouvertes les cellules d’enregistrement.
A Biankouma, C’est une moto à deux roues que l’Ong a mis à la disposition de la cellule en plus de la réhabilitation du local et des équipements bureautiques et informatiques.
Une initiative saluée par les autorités des localités bénéficiaires. Le directeur régional de la santé Dr Tia Mamadou s’est réjoui du rapprochement de l’état civil. « Ce projet va aider les services de santé à améliorer l’accueil et surtout la fréquentation. Si les mamans savent qu’elles vont avoir facilement les extrais de naissance là où elles mettent au monde les enfants, elles seront aptes à venir à l’hôpital. Ça va réduire les décès maternels, ça va réduire les accouchements à domicile », s’est félicité le directeur régional de la santé.*
A Biankouma comme à Man les maires ont décidé de s’approprier le projet de rapprochement de l’état civil aux maternités. A Man le deuxième adjoint au maire Ouattara Dramane a assuré le donateur de ce que la mairie de Man entend jouer toute sa partition dans la pérennisation et l’extension de ce projet. Car dit-il, « Ce sont des dizaines d’enfants qui sortent des maternités par jours sans jamais être déclaré à l’état civil ». Pour lui, la non-déclaration des enfants est une privation de leurs droits fondamentaux.
Les sous-préfet de Podiagouiné, Serges Zehi, et celui de Biankouma Aliali Hervé, tous deux représentants respectivement le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man et celui de Biankouma, ont salué l’initiative et plaidé pour l’ouverture des centres annexes de l’état civile dans les contrées les plus reculées là où il y a des maternités. C’est à ce prix, disent-il que la lutte contre la non déclaration des enfants à l’état civil connaitra un francs succès dans la région du Tonkpi. Dans les deux localités les premiers enfants nés dans la période du démarrage du projet ont reçu officiellement leurs extrais de naissance fiancés par l’Ong et les maires respectifs des deux communes.
Kindo Ousseny à Man