Tonkpi / Parcs et réserves de l’ouest L’OIPR reprend le contrôle de toutes les aires protégées

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Le parc national du mont Sangbé, la réserve intégrale du mont Nimba et le parc national du mont Péko, sont désormais et entièrement sous contrôle de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr). Plus aucune présence humaine dans ces aires protégées. C’est ce qui ressort des différentes rencontres des comités de gestions locales (Cgl), de ces parcs et réserves de la zone ouest. 

Les mercredi 24, jeudi 25 et vendredi 26 juillets, se sont tenus à Biankouma, Danané et Bangolo les rencontres trimestrielles des comités des gestions locales des parcs du mont Sangbé, de la réserve intégrale du mont Nimba et du parc national du mont Péko. Au terme de ces différentes réunions, le colonel Zanou Moïse, directeur de la zone ouest de l’Oipr s’est réjoui de la reprise en main totale des toutes les aires protégées de l’ouest du pays. Il a tout de mêmes déploré quelques indices d’infiltrations de braconniers. Néanmoins ses hommes commis à la surveillance des aires protégées continuent de doubler de vigilance.

C’est ainsi que dans la réserves intégrale du mont Nimba, des individus ayant tenté de mener des activités peu recommandables ont été appréhendés par ses hommes avec l’aide de leurs collègues de la Guinée voisine. Au nombre de deux, ils ont été mis à la disposition de la section du tribunal de Danané. Jugés, ils ont écopé chacun un mois ferme assorti d’une amande de 100 milles francs.

 Dans le parc national du mont péko, récemment, une tentative de recolonisation du parc a été vite déjouée par les agents de l’Oipr. Et cela a failli virer au drame étant donné que des ex-infiltrés ont ouvert le feu sur les agents de l’Oipr dans la zone non loin de la localité de Michelkro. Fort heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. Selon le colonel Zanou, ces ex-infiltrés tentent de s’y rendre pour récolter le cacao qui s’y trouve. Chose formellement interdite.

 A ce jour, plus 1557 hectares de cacao ont été détruits dans le parc. Et la forêt est entrain de reprendre ses droits. Les animaux aussi  recolonisent progressivement les parcs nationaux du Sangbé et du Péko qui ont subi des agressions pendant la crise militaro-politique. « Il s’agit des bandes de potamochères, des phacochères, des hippotragues, des porc-épics, plusieurs race de brimâtes dont des chimpanzés et des babouins, des céphalophes, des antilopes, des buffles, des éléphants, des touracos…etc », a relevé le commandant Beda Ange Alexe, chargé du système d’information géographique et du suivie écologique.

 La réserve intégrale du mont Nimba, même si elle a été inscrite sur la liste des patrimoines mondiaux en péril, n’a pas été touchée pendant la crise. La réserve a été protégée avec l’appui des populations riveraines. Pour encourager celles-ci à participer de façon active à la surveillance des aires protégées, l’Oipr initie des activités génératrices de revenus au bénéfice des riverains des aires protégées. Et ce sont des dizaines de millions de francs que l’Oipr investit chaque année dans plusieurs secteurs d’activités pour motiver les populations à l’accompagner dans la protection des parcs et réserves.

 Durant les trois jours de réunion, des trois Cgl, des difficultés dans la surveillance des parcs et réserves ont été relevés. Il s’agit entre autre du retard de financement des activités génératrices de revenue au niveau des riverains du parc national du mont Péko, de la dégradation des voies d’accès aux différents parcs et réserves de la région, du manque de moyens efficaces  de communication pour les agents de l’Oipr opérant dans la zone ouest, de l’insuffisance de moyens techniques, de bivouac, mobilier de bureau, de matériel informatique et bureautique. Des velléités d’infiltration des populations au niveau du parc du mont Péko et des velléités de recolonisation.

Face à ces difficultés, le colonel Zanou Moïse annonce des actions en faveurs des populations riveraines à travers des projets socio communautaires. Les agents de l’Oipr auront eux aussi leurs capacités renforcés à travers des formations, des équipements en matériels roulants, des équipements de communication et des outils de patrouille.

 Des mesures sont entrains d’être arrêtées pour des missions d’envergure avec l’appui d’autres forces pour dissuader toute velléité des recolonisation des parcs plus particulièrement celui du mont Péko.

De son Côté le Commandant  Diarrassouba Issa, représentant le directeur général de l’Oipr à ces assises a traduit la satisfaction de la direction générale de l’Oipr face aux bons résultats des actions des CGL. Il  a assuré que des mesures sont prises au niveau de la direction générale, avec l’appui du gouvernement et du système des nations unis pour que l’ensemble des bases soit réunie pour le démarrage durable de la protection du parc national du mont Péko à l’instar de toutes les aires protégées du pays. L’officier supérieurs de l’Oipr a tout de même précisé que la tranquillité, la cohésion et l’engagement des parties prenantes doivent demeurer pour favoriser la mise en œuvre des projets au profit des populations riveraines. Les préfets des départements de Biankouma, Danané, et Bangolo, présidents des comités de gestion aires protégés de leurs départements respectifs ont chacun assuré l’OIPR de leurs disponibilités à assumer leurs responsabilités dans la surveillance des aires protégées. Ils ont exhorté les chefs des villages riverains à s’impliquer davantage dans la protection des parcs et réserves car disent-ils, il y  va de l’intérêt de tous.

Kindo Ousseny à Man

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