La direction régionale de la police des drogues et des stupéfiants de Man a procédé à la destruction d’une importante quantité de produit pharmaceutique de qualité inférieur, de la cigarette prohibée et du cannabis. Tous ces produits d’une valeur marchande estimée à plus de 450 millions de francs selon le capitaine major Bouaké Diomandé ont été détruits par incinération en présence des autorités administratives, judiciaires et politiques de la ville.
« La cérémonie de ce jour concerne la destruction de 4, 2 tonnes de médicaments de qualité inférieur, 396 kilogrammes de cigarette estampillées vente en Guinée et 25 kilogrammes de cannabis », a expliqué le directeur de la cellule antidrogue de Man, le capitaine major Diomandé Bouaké. Selon lui, le taux de ces produits prohibés sur le marché de Man est en baisse de plus de 50% par rapports aux années précédentes. Fruit de la lutte engagé par le préfet de police de Man qui a donné des instructions fermes dans ce sens.
« en 2019, nous avons interpellé et déféré 35 personnes mis à la disposition des parquets de Man, Touba et Danané. Et parmi eux nous avons deux femmes, deux mineurs, un malien et le reste ce sont des ivoiriens », a-t-il relevé. Il a par ailleurs indiqué que la campagne de sensibilisation se poursuit auprès des populations pour emmener celle-ci à se désintéresser de ces produits. Un appel est donc lancé à l’endroit des pharmaciens pour aider la police à classifier ces produits. « En 2019 nous avons fait 17 séances de prévention et de sensibilisation », a-t-il précisé.
A cette cérémonie d’incinération, le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, était représenté par le sous-préfet de Zagoué, N’zi Kouadio Germain. Il a salué le travail abattu par les forces antidrogue pour endiguer ce fléau qui non seulement est une véritable perte pour l’économie ivoirienne mais c’est aussi un véritable problème de santé public parce que ce sont des médicaments contrefaits qui ont un impact très négatif sur la santé des populations. Il a par ailleurs déploré la porosité des frontières qui favorisent les passages aux contrevenants pour avoir accès aux localités ivoiriennes. « Nous demandons plus de vigilance à nos forces et nous appelons à la collaboration franche des populations afin que nous puissions mettre véritablement hors d’état de nuire toutes ces personnes », a plaidé l’autorité administrative.
Kindo Ousseny à Man