Man/ Semaine mondiale d’action pour l’éducation : l’État et les acteurs invités à plus de mobilisation financière pour l’école

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Le réseau Ivoirien pour la promotion de l’Education pour tous, Rip-EPT a initié le mercredi 31 mai 2023 une conférence-débat, autour du thème, « Décoloniser le financement de l’éducation ». Cette activité s’inscrit dans le cadre de la semaine mondiale d’action pour l’éducation, (SMAE). A cette occasion, les Etats et les populations et plus particulièrement les acteurs du système éducatif ont été invités à plus de mobilisation financière pour garantir une éducation de qualité pour tous les enfants.

Selon Kouamé Paulin Junior, coordonnateur du secrétariat exécutif du réseau ivoirien pour la promotion de l’Education pour tous, (Rip-EPT), le choix du thème « Décoloniser le financement de l’éducation obéit à la volonté des acteurs de cette organisation de la société civile de plaider auprès des bailleurs de fonds, pour qu’ils laissent la latitude aux Etats de décider ce qu’il y a lieu de faire pour une éducation de qualité avec les fonds mis à leurs disposition. Car dit-il, « les États africains pour la plupart sont fragiles parce qu’ils sont souvent l’objet de contraintes lorsqu’ils sollicitent des financements auprès des institutions financières telle que le FMI ou la Banque mondiale. Les conditionnalités imposées à nos Etats sont tellement compliquées que finalement cette aide ne sert pas. Et nous avons vu les programmes d’ajustement structurels ou par exemple on nous a demandé de supprimer les internats jugés comme budgétivores, de recruter des enseignants avec des niveaux pas tout à fait adéquats sous peine de ne pas pouvoir bénéficier des aides et autres. Toutes ces mesures ont fait qu’aujourd’hui nous en payons le prix fort. Parce que ces institutions n’ont pas laissé la liberté à nos états de trouver ce qu’il faut pour améliorer la qualité du système éducatif ».

Il est donc temps d’après lui de demander à ces institutions financières de laisser les états décider par eux-mêmes ce qu’il y a à faire. « Ce sera le meilleur accompagnement que ces institutions pourraient apporter, que d’imposer des conditions qui font qu’au final, l’aide qui est reçue ne sert pas à grande chose », a-t-il soutenu.

Cette rencontre a servi de cadre pour interpeller les acteurs de l’école et le gouvernement sur l’impérieuse nécessité de revoir à la hausse la ligne budgétaire en matière d’éducation. Tout en mobilisant les ressources à l’intérieur des Etats. « Nous n’avons pas le choix que d’investir massivement dans le secteur éducation formation. Il n’y a pas d’autre alternative. Comme le disait quelqu’un que si vous estimez que l’éducation coûte chère, alors essayons l’ignorance et vous verrez que le pays va couler. Nous devons nous mobiliser pour faire en sorte que notre système éducatif ait des ressources nécessaires pour que ce qui doit être fait soit fait afin de pouvoir avancer », a-t-il insisté.

Les collectivités locales notamment les mairies et les conseils régionaux sont invités à plus d’ouverture vers les populations pour les amener à faire des propositions pour accroître les ressources. Il en est de même pour la direction régionale de l’Education nationale et de l’alphabétisation (DRENA). C’est d’ailleurs à juste titre que le deuxième adjoint au maire de la commune de Man, chargé des questions de l’éducation, Ouattara Dramane et le secrétaire général 1 de la DRENA, Traoré Gnintié ont animé le panel du jour. Une opportunité pour eux de décliner les engagements financiers des leurs structures respectives tout en relevant les obstacles qui se dressent devant leurs actions.

Dosso Abou, président du comité régional du RIP-EPT, a rappelé la mission de sa structure qui est d’œuvrer pour une école de qualité inclusive et accessible à tous.

Kindo Ousseny

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