Man/ Actualisation des limites des forêts classées : Les populations informées et sensibilisées

Temps de lecture : 3 minutes

L’Etat de Côte d’Ivoire dans sa volonté d’assurer une protection efficace des forêts classées du pays initie un certain nombre d’actions. C’est dans ce cadre que le cabinet ANE SARL a séjourné à Man le mercredi 18 septembre pour Informer et sensibiliser les communautés riveraines sur l’importance du projet d’actualisation des limites des forêts classées de la Côte d’Ivoire, avant le déploiement des équipes techniques sur le terrain. La rencontre qui s’est tenue dans la salle des conférences a mobilisé autour du préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, les autorités administratives de la région, les élus et cadres, les chefs coutumiers et les chefs des communautés riveraines des forêts classées.

Selon le chef de la délégation du Cabinet ANE SARL, maître Beugré Didier, 72 forêts classées sont concernées par la phase pilote de cette opération dont 9 forêts classées dans la région du Tonkpi.

« Il sera question d’informer les autorités coutumières de la mise en œuvre du projet ; de sensibiliser les populations riveraines sur l’importance de leur participation dans la mise en œuvre du projet ; d’informer les administrations décentralisées de la mise en œuvre du projet en vue de leur implication effective dans l’opération d’actualisation des limites des forêts classée, de recueillir les avis des populations riveraines sur le projet et de mobiliser les parties prenantes », a-t-il expliqué.

Le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, Soro Fatogoma a indiqué que la Côte d’Ivoire a mis en place un « Système national de suivi spatial des forêts et d’alerte précoce de la déforestation ». D’après lui, l’application d’un tel système de gestion appelle à une connaissance parfaite et une maîtrise de l’existant forestier. « Le ministère des eaux et forêts, maître d’œuvre de la mise en œuvre de cette politique a entrepris une opération d’actualisation des bases de donnée du cadastre forestier national, qui inclut obligatoirement et vous en doutez, la revue des limites des forêts classées ou la délimitation consensuelle de celle-ci avec les populations riveraines et tous les acteurs dans le cas où ces limites ne sont pas clairement définis. Ainsi au terme de cette opération, la Côte d’Ivoire disposera de données fiables sur son patrimoine forestier », a expliqué le préfet hors grade. Il a souligné que cette activité d’envergure nationale débute par la reconnaissance des forêts classées, la partie la plus vulnérable du domaine forestier de l’Etat. Car dit-il, « lesdites forêts sont illégalement occupées et constamment agressées ».

L’autorité préfectorale a précisé qu’il ne s’agit nullement de remettre en cause les limites des forêts classées ou de chercher de façon malveillante à créer des différends dans les villages riverains de ces forêts classées.

Le colonel Kouassi Fodjo, représentant le Directeur du Centre de gestion de la SODEFOR de Man a dans son discours de cadrage déploré le non-respect des limites des forêts classées par les populations riveraines qui l’occupent de façon illégale. Et l’ampleur de la situation fait que ces occupations illégales et infiltrations abusives constituent aujourd’hui un problème d’Etat. C’est pourquoi il se réjouit de cette mission qui vient en appui aux actions de la SODEFOR, qui d’ailleurs se tient à la disposition de la mission pour l’accompagner dans sa réussite.

Kindo Ousseny

Loading

Partager, c'est aimer!

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *