Duékoué/ Parc national du Mont Péko : Agents de l’OIPR et Acteurs locaux formés pour une surveillance écologique efficace

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Du 31 octobre au 2 novembre 2024, la grande salle du foyer au bureau du secteur Péko, à Duékoué, a accueilli une formation ciblée visant à renforcer les capacités des agents de collecte de données écologiques dans le Parc national du Mont Péko. L’initiative, orchestrée par le commandant Ange Beda, chargé du suivi écologique et du système d’information géographique à la Direction de la Zone Ouest (DZO) de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), a permis aux agents de l’OIPR et aux auxiliaires villageois de se familiariser avec les méthodes de suivi de la faune et de la flore. L’événement, fruit d’un partenariat public-privé soutenu par l’IDH et Barry Callebaut, se concentre sur la préservation des ressources naturelles et la gestion durable des aires protégées de cette région.

En ouverture, le chef de secteur Péko, le Lieutenant-Colonel Yao Kouassi Albert, représentant le Colonel Zannou Moïse, Directeur de la Zone Ouest, a rappelé l’importance de cette formation pour une gestion efficace et coordonnée du Mont Péko. “Ce projet reflète notre volonté d’impliquer activement les communautés locales dans la préservation de ce patrimoine naturel, en leur donnant les moyens de contribuer à une collecte de données écologique solide et fiable”, a-t-il précisé devant les participants.

Durant la première journée, le Lieutenant Bamba Vassidiki a pris la parole pour introduire les participants aux outils de collecte, essentiels pour les missions de terrain. Les agents et auxiliaires ont ainsi manipulé la boussole et le GPS, fondamentaux pour naviguer et orienter la collecte de données sur le terrain. Les caméras pièges, éléments clés de la formation, ont été paramétrées et réglées sous la supervision du formateur. Cette journée intense s’est achevée par des exercices pratiques, renforçant les compétences techniques des participants.

Le deuxième jour, l’attention s’est portée sur la méthodologie d’échantillonnage. Dr. Kouakou Yao Célestin, enseignant-chercheur à l’Université Jean Lorougnon Guédé, a animé des sessions sur l’observation par transects points et l’installation des caméras pièges, fournissant aux participants des outils pour une collecte de données structurées. Il a également expliqué les méthodes de reconnaissance des espèces fauniques spécifiques du Mont Péko, en abordant les indices de leur présence dans la zone protégée.

Dr. Kpangui Kouassi Bruno, également enseignant-chercheur, a ensuite pris le relais en approfondissant les techniques de collecte de données sur la flore. Les participants ont appris à identifier les espèces végétales tout en reconnaissant les signes d’activités humaines, une compétence indispensable pour détecter d’éventuels actes illégaux dans le parc. Cette journée riche en échanges et en savoirs s’est terminée par des exercices pratiques, consolidant les connaissances acquises.

Le troisième jour a été entièrement consacré à la mise en pratique sur le terrain. Divisés en deux groupes, les participants ont quitté Duékoué pour le parc du Mont Péko à l’aube, où ils ont effectué des exercices de collecte de données en conditions réelles. L’un des groupes s’est consacré à la flore, tandis que l’autre a travaillé sur la pose et le retrait des caméras pièges. Cette immersion a permis aux participants de se familiariser directement avec les défis du terrain.

Au terme de la formation, le commandant Ange Beda s’est montré satisfait des résultats obtenus. Selon lui, ces trois jours ont permis de renforcer considérablement les compétences des agents et des auxiliaires villageois, les préparant à des missions de terrain plus efficaces. “La préservation du Mont Péko passe par une connaissance approfondie de ses ressources, et cette formation marque une étape importante dans cette direction”, a-t-il souligné.

Les participants ont exprimé leur gratitude pour cette opportunité de se former et d’améliorer leurs compétences pratiques. Ils ont demandé la multiplication de ce type de formations pour une meilleure maîtrise des techniques de collecte de données et un suivi écologique renforcé. Leurs retours mettent en avant l’impact positif de cette initiative, tant pour la conservation que pour le développement des compétences locales.

En somme, cette formation contribue à poser les bases d’une conservation participative et scientifique du parc. Elle permet également de sensibiliser davantage les communautés riveraines sur la préservation des écosystèmes, consolidant ainsi les efforts déployés dans la région.

Kindo Ousseny

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