La 4ᵉ réunion ordinaire du Comité de Gestion Locale (CGL) du Parc National du Mont Péko s’est tenue le 30 décembre 2024 à la préfecture de Duékoué, sous la présidence du préfet de Bangolo, Boka Kouassi Vincent, représentant le préfet de la région du Guémon. Cette rencontre, marquée par une mobilisation exemplaire des parties prenantes, a permis de dresser un bilan positif des efforts de conservation et de développement autour du parc, grâce notamment au soutien du projet PIF2 et au Partenariat Public-Privé (PPP) financé par IDH et Barry Callebaut.

Le Colonel Zannou Moïse, Directeur de la Zone Ouest de l’Office ivoirien des parcs et réserves, représentant le Directeur général de l’OIPR, a ouvert les échanges avec des nouvelles encourageantes sur l’état écologique du Mont Péko. « L’époque où le parc était infiltré par des bandes armées appartient au passé. Aujourd’hui, le parc est sous contrôle, et les activités de gestion normale reprennent », a-t-il déclaré. Le retour progressif d’espèces emblématiques telles que les éléphants, les chimpanzés, les panthères, ainsi que des bovidés, témoigne des succès enregistrés. La régénération de la nature, facilitée par la sécurisation du parc, assure désormais une tranquillité accrue pour la faune.
Le Colonel Zannou a rappelé l’importance du soutien des riverains pour consolider les acquis. « La quiétude retrouvée au sein du parc est le fruit de cette collaboration. Avec des partenaires comme Care International, IDH, Barry Callebaut et le projet PIF2, nous voyons les impacts positifs des microprojets, qui encouragent les riverains à soutenir la préservation de ce patrimoine », a-t-il ajouté.
L’intervention de Doua Droh Julien, superviseur à Care International, a mis en lumière les avancées des microprojets destinés aux populations riveraines. Sur 25 microprojets validés, 17 collectifs et 8 individuels ont été lancés, et cinq d’entre eux bénéficient déjà de financements effectifs. « Ces initiatives sont des opportunités pour améliorer les conditions de vie des populations et favoriser leur implication dans la conservation », a-t-il souligné. Les critères de sélection, rigoureux mais inclusifs, visent à garantir des retombées durables pour les communautés locales.

Les travaux ont également permis d’esquisser les grandes lignes des activités prévues pour 2025. Le bilan de l’année écoulée, présenté par le Colonel Assui Wa Kassi Dawy, a été unanimement salué. En 2025, des efforts renforcés seront consacrés à l’extension des microprojets, à l’éducation environnementale des communautés et à la consolidation des acquis en matière de sécurité du parc.
Dans son discours de clôture, le préfet de Bangolo a mis en avant l’importance économique et touristique du Mont Péko. « Ce parc, une fois entièrement protégé, pourra devenir un site touristique de référence. Cela apportera une valeur ajoutée aux villages environnants, générant des retombées économiques bénéfiques pour tous », a-t-il affirmé. Il a encouragé les participants à maintenir leur engagement pour faire du Mont Péko un exemple de conservation réussie. L’autorité administrative a également insisté sur la nécessité de pérenniser ces efforts pour inscrire le Mont Péko comme un modèle de gestion participative.

Cette réunion a renforcé les bases d’une gestion concertée et inclusive du parc. Les participants, composés d’autorités administratives, de représentants des populations riveraines et de partenaires techniques, ont adopté le procès-verbal de la session précédente et se sont informés sur l’état d’avancement des microprojets en cours. Ces travaux traduisent la volonté commune de faire du Mont Péko un symbole de réussite écologique et de cohésion sociale.
Le préfet a invité toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts pour atteindre une « vitesse de croisière » dans la gestion du parc. Avec des bases solides établies en 2024, les perspectives pour 2025 augurent une nouvelle ère pour le Mont Péko. « Ce que nous faisons ici est bénéfique pour toutes les communautés concernées et pour l’environnement global. Longue vie au Parc National du Mont Péko ! », a conclu le préfet de Bangolo.
La rencontre s’est achevée dans une ambiance d’optimisme, les participants saluant la qualité des échanges et les résultats obtenus.
Kindo Ousseny