Duekoué/Lancement du projet de partenariat public privé : Un nouvel élan pour la protection du Parc national du Mont Peko

Temps de lecture : 3 minutes

Dans son intervention, le Colonel Amon Koutoua Benoît, représentant le Directeur général de l’OIPR, a rappelé la vulnérabilité du Parc national du Mont Péko, l’un des sites les moins soutenus du réseau des aires protégées de Côte d’Ivoire. « Le parc a subi les conséquences de la crise militaro-politique, avec une occupation massive ayant entraîné une déforestation accélérée. Pendant longtemps, il était difficile de mobiliser des partenaires pour sa gestion. Aujourd’hui, grâce à l’engagement d’IDH et de Barry Callebaut, nous avons une autre opportunité d’accélérer sa restauration et d’en assurer une gestion durable », a-t-il souligné.

Le Colonel Amon Koutoua Benoît a ensuite réaffirmé l’engagement ferme de l’OIPR dans la mise en œuvre de ce projet. « Toutes les mesures nécessaires seront prises pour garantir l’exécution efficace des actions prévues afin d’obtenir des résultats concrets dans les délais impartis. Ce qui est rassurant, c’est de constater que les valeurs écologiques de cette aire protégée se restaurent progressivement. Les populations sont d’ailleurs ravies de revoir certaines espèces emblématiques comme l’éléphant. Mais notre travail ne s’arrête pas là : nous devons identifier et protéger toutes les richesses fauniques et floristiques restantes du parc. Votre soutien sera donc inestimable », a-t-il assuré.

Germain N’Kponou, représentant de Barry Callebaut, a quant à lui mis en lumière l’aboutissement d’un long processus de concertation débuté en 2019. « Ce projet est le fruit de plusieurs années de discussions avec l’OIPR et nos partenaires. La signature de cette convention en 2024 marque un tournant décisif. Nous l’inscrivons dans notre engagement à garantir un approvisionnement en cacao traçable et durable, tout en protégeant les écosystèmes forestiers qui soutiennent la production », a-t-il expliqué, saluant la résilience des acteurs impliqués.

L’un des objectifs majeurs de ce PPP est d’assurer un financement durable pour la conservation du parc. Jacques Konin, représentant d’IDH, a détaillé le plan de financement, qui prévoit un investissement initial d’un million d’euros pour la première phase (2024-2025). « Si cette phase pilote est une réussite, nous pourrons attirer d’autres investisseurs et prolonger ce programme au-delà de 2025 », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance d’une implication active des communautés locales et des autorités pour garantir l’efficacité du projet.

Présent à cette cérémonie, Vincent Kouassi Boka, préfet du département de Bangolo et représentant le préfet de la région du Guémon, a exhorté toutes les parties prenantes à passer rapidement à l’action. « Le parc est désormais bien délimité, les populations riveraines sont sensibilisées, et la faune commence à se reconstituer. Il est temps d’accélérer le processus de réhabilitation afin d’obtenir des résultats visibles à court terme », a-t-il insisté.

Il a également plaidé pour une vision à long terme : « Place maintenant au travail, afin que nous puissions, lors de notre prochaine rencontre, évaluer les avancées et définir les prochaines étapes. Il est essentiel que, d’ici à la fin de ce partenariat en 2025, des solutions pérennes soient trouvées pour garantir la continuité du projet. Nous devons tout mettre en œuvre pour attirer de nouveaux partenaires financiers afin que le parc bénéficie des ressources nécessaires à la pleine réalisation de sa mission. »

Marie-Paule Kouakou, représentant le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a mis en avant l’importance de l’approche paysagère adoptée par l’Initiative Cacao et Forêts (ICF). « Le Parc national du Mont Péko fait partie des six sites prioritaires pour la mise en œuvre de cette approche, qui vise à impliquer toutes les parties prenantes, y compris les communautés locales, dans une gestion durable du parc », a-t-elle expliqué.

Grâce à cette collaboration entre les autorités et les acteurs privés, l’objectif de restaurer le couvert forestier du Mont Péko sera atteint, tout en transformant le parc en un levier de développement durable pour les populations riveraines.

Kindo Ousseny

Loading

Partager, c'est aimer!

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *