Parc du Mont Péko: Les communautés locales récompensées pour leur engagement

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Le Parc national du Mont Péko a été au centre de l’attention les 22 et 23 mai 2025 à Duékoué, lors de la première session 2025 du Comité de gestion locale (CGL-PNMP). Deux jours de travaux intenses, dans la salle de réunion de l’hôtel Dahoua, ont permis de valider les résultats du Prix Vert 2024 et de dresser un premier bilan d’activités de l’OIPR et de ses partenaires. Une session marquée par la forte implication des autorités administratives, des villages riverains et des partenaires techniques.

L’un des moments phares fut la validation à l’unanimité des résultats du Prix Vert 2024, destiné à récompenser le village le plus écocitoyen. Guézon Tahouaké a remporté le 1er prix, suivi de Guinglo Zia et Bléniméhouin. Ce prix symbolise l’esprit de gestion participative porté par l’OIPR. « Il s’agit de motiver les villages à s’impliquer activement dans la protection du parc. Ce sont eux, nos premiers alliés », a rappelé le Colonel Zannou Moïse, Directeur de Zone Ouest.

C’est le Colonel Assui Wa Kassi N’guessan Dawy, responsable des mesures riveraines et du suivi écologique, qui a présenté avec rigueur le bilan des activités du premier trimestre et les perspectives du second trimestre 2025. Ce rapport a mis en lumière les efforts constants déployés en matière de surveillance, de suivi écologique, d’appui communautaire et d’innovations technologiques.

Le préfet de Bangolo, Boka Kouassi Vincent, représentant le président du CGL, a salué « l’esprit de responsabilité et d’engagement » des membres. Il a félicité les résultats concrets des microprojets soutenus par les partenaires, notamment Care International. « Ce qui était hier perçu comme une promesse est désormais une réalité. Les financements sont effectifs, les populations s’approprient les projets, et cela contribue à la protection du parc », a-t-il souligné.

Du côté de Care International, représenté par Yao Wilfred, superviseur genre/AGR, ce sont 35 microprojets qui ont été retenus, dont 28 ont déjà reçu leur première tranche de financement, soit environ 115 millions de francs CFA. Des résultats tangibles, avec plusieurs fermes déjà construites. « Nous allons reprendre les sensibilisations dès juin afin d’atteindre tous les villages concernés », a-t-il rassuré.

Cette dynamique est soutenue par l’innovation. Le Directeur de zones ouest a relevé l’introduction du suivi écologique de la flore, une première pour la zone. Le Colonel Zannou a annoncé le renforcement technologique des opérations avec l’introduction de drones de surveillance et du système GPS InReach, permettant un suivi en temps réel des patrouilles. « Cela renforcera notre efficacité, notre sécurité et la couverture du parc », a-t-il précisé.

Le Colonel Gonto Gbassaha, représentant du Directeur général de l’OIPR, s’est dit « heureux » de constater les résultats de cette mobilisation : « La flore et la faune reviennent progressivement. Le parc national du Mont Péko change de visage. Nous avons même des troupeaux d’éléphants qui réapparaissent. La valorisation touristique du parc est désormais à envisager. »

Au terme des travaux, les membres du comité ont réaffirmé leur engagement à poursuivre cette gestion concertée. Avec l’élargissement du Prix Vert, l’avancée des microprojets et les innovations en matière de surveillance, le Parc national du Mont Péko est en passe de devenir un modèle de gestion durable et inclusive, tourné vers l’écotourisme communautaire et la conservation participative.

Kindo Ousseny

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