Une importante séance de sensibilisation a réuni, le mardi 26 août dernier, les populations du village de Massala Gouran, dans la sous-préfecture de Kamalo, autour de la préservation du Parc national du Mont Sangbé. Cette rencontre a été conduite par le capitaine Guillaume Kouakou, chef secteur Sangbé 2 de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), accompagné de ses collaborateurs. Elle s’inscrit dans le cadre des actions d’Information, éducation et communication (IEC) initiées par l’OIPR pour renforcer l’engagement communautaire en faveur de la biodiversité.

Dès l’entame, le capitaine Kouakou a rappelé aux participants le rôle et les missions de l’OIPR. « Nous avons présenté l’institution, mais aussi insisté sur la liste des activités formellement proscrites dans les aires protégées, telles que l’agriculture, la chasse, le braconnage ou encore l’exploitation illégale du bois », a-t-il expliqué. Le chef secteur a surtout insisté sur les services écosystémiques que rend le Parc national du Mont Sangbé aux communautés voisines, citant la régulation du climat, la préservation des sources d’eau et la protection de la faune et de la flore.
Au cours de cette séance, l’accent a également été mis sur le « Prix vert », concours annuel lancé par l’OIPR pour encourager les villages riverains à adopter des comportements favorables à la conservation. Le capitaine Kouakou a expliqué les conditions de participation et les prix mis en jeu pour l’édition 2025. « C’est une compétition qui récompense les localités exemplaires en matière de protection de l’environnement. Nous voulons que les communautés fassent de la préservation du parc une fierté et un atout de développement », a-t-il indiqué.

Prenant la parole au nom du chef du village, Koné Mamadou a traduit la reconnaissance de sa communauté pour cette démarche de proximité. « Nous sommes heureux de cette visite qui nous éclaire sur nos responsabilités face au parc. Notre village veut désormais être un candidat sérieux au Prix vert, parce que nous comprenons mieux l’importance de protéger le Mont Sangbé », a-t-il affirmé, sous les applaudissements des habitants.
Les échanges interactifs ont permis aux participants de poser des questions sur la gestion durable des ressources et d’exprimer leurs attentes en termes d’accompagnement. Plusieurs habitants ont insisté sur la nécessité de renforcer les activités génératrices de revenus pour réduire la pression sur les ressources naturelles. Une préoccupation que le capitaine Kouakou a jugée légitime, tout en rassurant que l’OIPR et ses partenaires restent engagés à promouvoir des alternatives durables.
Cette séance de sensibilisation à Massala Gouran s’ajoute à une série d’actions communautaires menées dans la zone de Kamalo pour assurer la conservation du parc national du Mont Sangbé. À travers cette démarche, l’OIPR entend consolider un partenariat gagnant-gagnant entre conservateurs et populations riveraines, afin de faire du parc national du Mont Sangbé un modèle de préservation de la biodiversité au bénéfice des générations futures.
Kindo Ousseny