Biankouma, 8 octobre 2025. — À quelques jours de l’élection présidentielle, la Commission régionale des droits de l’homme du Tonkpi (CRDH-T) a choisi Biankouma pour porter un message fort : celui d’un scrutin apaisé, fondé sur le respect mutuel et la responsabilité citoyenne. Réunis dans la salle de réunion de l’hôtel de ville, plus d’une centaine de participants, représentants des autorités locales, de la jeunesse et des femmes ont pris part à une séance de sensibilisation rythmée par des échanges francs et constructifs.
C’est le secrétaire général de la mairie, M. Niangoran Joseph, représentant le maire de Biankouma, qui a ouvert la rencontre. Dans son propos, il a salué « l’initiative salutaire du CNDH, (Ndlr, Conseil national des droits de l’homme) qui vient à point nommé », soulignant que la paix et la cohésion doivent rester les boussoles de toute compétition électorale. Une exhortation bien reçue par l’assistance, composée de leaders communautaires, de jeunes et de femmes mobilisés pour la cause.
Prenant la parole au nom de la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), M. Keffa Béko Adolphe, président de la CRDH-T, a livré un message fort : « La violence n’a jamais rien résolu, elle détruit les familles, les liens sociaux et l’avenir des jeunes. » Il a rappelé les principes fondamentaux du processus électoral démocratique — le respect des opinions, la non-instrumentalisation des jeunes, la libre expression pacifique et la confiance dans les institutions. Il a également insisté sur la vigilance face aux fausses informations qui circulent, souvent à la base des tensions sociales.
Le message de paix a trouvé un écho particulier auprès des femmes, à travers l’intervention de Mlle Koffi Blé Ahou Roseline, officier des droits de l’homme chargée du département de Biankouma. S’adressant à elles avec émotion, elle a lancé un appel à la responsabilité maternelle : « Surveillez vos enfants, parlez-leur, ne les laissez pas être entraînés dans le désordre. Et surtout, allez voter, car votre voix compte. » Des mots simples, mais puissants, qui ont suscité de vifs applaudissements.
Le représentant de la jeunesse communale, M. Tokpa Gérard, a, pour sa part, exprimé la gratitude des jeunes envers le CNDH pour cette initiative. Revenant sur les douloureux souvenirs des crises passées, il a rappelé que Biankouma a souvent payé le prix fort de la division : « En 2020, notre commune a connu des pertes humaines. Nous ne voulons plus jamais revivre cela. » Il a exhorté ses pairs à devenir des artisans de paix et non des instruments de violence.
Dans son mot de cloture, M. Soro Nahouala Dramane, administrateur civil et représentant le préfet du département, a salué à son tour le travail de la CRDH-T. Il a encouragé la multiplication de ces séances dans toutes les sous-préfectures du département afin que « chaque citoyen comprenne sa part de responsabilité dans le maintien de la paix ». Pour lui, la sensibilisation est une arme pacifique mais puissante contre la manipulation et la désinformation.
L’activité s’est achevée dans une ambiance conviviale, à 12h35, après une photo de famille sur l’esplanade de la mairie. Une image symbolique, celle d’un Biankouma rassemblé autour d’un idéal commun : faire de l’élection présidentielle de 2025 un moment de démocratie exemplaire, sans heurts ni haine.
