Par Kindo Ousseny / Le Centre d’Accueil, d’Information, d’Orientation et d’Accompagnement des Migrants a initié ce mardi 13 février 2018, une session de sensibilisation et d’information des Forces de sécurité et de la population sur les conditions d’une migration régulière et les risques d’une migration irrégulière.
C’était dans la salle des réunions de la préfecture en présence des autorités administratives, des chefs coutumiers, des leaders communautaires, des leaders d’organisations de jeunesses et de femmes ainsi que des forces de sécurités.
Cette Session a été l’occasion pour Cynthia Ekra, le secrétaire permanente du centre d’accueil des migrants et ses collaborateurs d’instruire les participants sur « les protocoles de la CEDEAO sur la libre Circulation des personnes les documents de voyages et de séjours des immigrants et leurs procédures d’acquisition ainsi que les risques de la migration irrégulière ».
Selon la directrice du Centre, les risques accrus, des pertes de vie, le racket abusif, l’exploitation au travail forcé, et les exploitations sexuelles sont les lots quotidiens des candidats à l’immigration irrégulière. Un message bien reçu par les participants et salué par les autorités locales.
Le secrétaire général 1 de la préfecture de Man, Erneste Mathieu Gouassiro estime que cette session arrive à propos. Car soutient-il, « la situation reste préoccupante. Elle évolue de mal en pis au regard des nombreux cas de décès d’immigrant enregistrés aux larges et sur les côtes de la méditerranée et pourtant les éventuels candidats à l’immigration clandestine ne désenchantent point». Pour lui si rien n’est fait, les Etats africains qui enregistrent plus ou moins un fort taux d’immigrants continueront de payer le lourd tribut de ce fléau. Gouassirou se dit convaincu que cette session de sensibilisation et d’information pourra contribuer à offrir les armes nécessaires et efficaces pour relever les grands défis nationaux, sous régionaux et mondiaux en matière de migration régulière et de lutte contre les formes d’immigrations irrégulières.
De son côté, le premier adjoint au maire Lanciné Diabaté estime que la Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un pays émergent a besoins de ses fils et filles pour sa construction. C’est pourquoi il se félicite du choix de la ville de Man pour la tenue de cette session qui selon lui doit pouvoir donner une réponse adéquate au phénomène d’immigration qui a endeuillé plusieurs familles en Côte d’Ivoire et à Man en particulier.