Man/ Lutte contre l’immigration clandestine : Les basketteurs ivoiriens engagent la bataille

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La fédération ivoirienne  de basketball a décidé d’engager la lutte contre l’immigration clandestine avec ses nombreuses pertes en vie humaines dans la méditerranée. C’est donc dans ce cadre qu’elle a signé une convention avec le Scac, (Service de coopération et d’action culturelle) de l’ambassade de France, dans le cadre du projet PISCA, (Projets innovants des sociétés civiles et coalition d‘acteurs). Le lancement du projet a eu lieu ce dimanche 8 août 2021 sur le terrain de basketball  du collège Jean de la Menais en présence du maire de la commune de Man ; Aboubakar Fofana. 

Selon, Koffi Kouamé Constant, coordonnateur régional du projet Pisca,  il est question pour la fédération ivoirienne de basketball de contribuer à freiner l’immigration clandestine par la promotion et la valorisation du basketball à l’intérieur du pays. « Ce projet s’appuie du 2 axes stratégiques à savoir, la promotion de l’entrepreneuriat rural des jeunes dans les zones d’intervention pour leur assurer une bonne insertion professionnelle par la création  d’emplois. Et la sensibilisation des jeunes sur les dangers liés à l’immigration clandestine », a-t-il indiqué. Koffi Kouamé a aussi soutenu que ce projet vise à consolider et de créer des emplois stables et durables dans les métiers rattachés directement ou indirectement.

Le maire de la commune de Man Aboubakar Fofana a dans son adresse salué l’initiative de la fédération ivoirienne de basketball dont il est membre du bureau national.  Pour lui, le basket, c’est l’esprit d’équipe, c’est l’esprit de cohésion et de fraternité. « Il est question aujourd’hui d’éveiller la conscience des uns et des autres contre ce phénomène qui fait perdre à l’Afrique toute entière des valeureux talents qui auraient pu apporter un plus au développement de nos pays », a-t-il fait remarquer.  Pour lui, les jeunes peuvent se réaliser ici en Côte d’Ivoire, à Man dans la région du Tonkpi, dans la district des montagnes. « Le vrai bonheur n’est pas forcément ailleurs, derrière la mer, le vrai bonheur, nous pouvons le trouver ici », a-t-il souligné. Il a exhorté les jeunes basketteurs à être des relais auprès des jeunes de leurs quartiers respectifs. Pour lui, l’aventure n’est pas forcément la bonne solution. C’est pourquoi il a invité les jeunes à prendre à bras le corps leurs études et que les acteurs du sports prennent au sérieux ce qu’ils font car  dit-il, « votre avenir est entre vos mains ici à Man dans la région du Tonkpi ».

Au cours de cette cérémonie de lancement, dame Vaï Valérie, épouse Bih, présidente de la Cellule civilo-militaire pour la police de proximité, a animé  une communication sur l’immigration clandestine dans laquelle elle a sensibilisé les jeunes  sur les dangers liés à l’immigration clandestine. « Aujourd’hui vous avez beaucoup d’opportunités ici en Côte d’Ivoire, parce qu’au niveau de la législation nous avons l’école obligatoire, des structures qui forment les jeunes entrepreneurs notamment l’agence emploi jeunes », a-t-elle fait savoir. Pour elle, c’est la pauvreté et le manque d’opportunités qui poussent les jeunes à prendre le risque de traverser la méditerranée. Or il se trouve que l’Etat a pris plusieurs dispositions pour faciliter l’insertion socio-professionnelle des jeunes sur place au pays.

« En allant chercher l’eldorado ailleurs, ces jeunes meurent en cours de route, parce qu’ils sont confrontés à des trafiquants qui abusent de leur confiance, qui utilisent l’argent qui leur est destiné à d’autres fins et ces jeunes subissent toutes sortes de violence et beaucoup perdent la vie. C’est pourquoi nous demandons à ces jeunes de rester en Côte d’Ivoire afin de travailler pour aider à l’émergence de leur pays. Mais  ceux qui envisagent d’aller ailleurs, il faut qu’ils puissent trouver des voies  légales pour qu’ils puissent avoir tous les papiers y afférent afin de trouver un emploi en toute sécurité », a-t-elle expliqué.

Pour elle, l’eldorado, ce n’est par ailleurs, c’est ici en Côte d’Ivoire où il est mieux de rester pour pouvoir travailler au lieu d’aller se faire dévorer par des requins en pleine mer.

Kindo Ousseny à Man.

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