Dans le cadre de la grande campagne de lutte contre la drogue initiée par la Direction de la police des stupéfiants et des drogues à Man, ce sont plus de 23 tonnes de faux médicaments appelés médicaments de qualité inférieure et falsifiée, de la drogue et autre psychotropes d’une valeur marchande estimée à plus de 40 millions de francs qui ont été détruits le vendredi 10 mai 2024 à la décharge publique. L’incinération a eu lieu en présence du procureur de la république, près le tribunal de première instance de Man, de la Directrice de la DPSD, du préfet de police de Man et des autorités administratives et politiques.
Selon le commissaire divisionnaire major de police, Touré Mabonga, épouse Atchet, ce sont 2,822 tonnes de cannabis, 2,418 kilogrammes de cocaïne, 346 grammes d’héroïne, 136025 comprimés de psychotropes, 20 tonnes de médicaments de qualité inférieure et falsifiée qui ont fait l’objet d’incinération à la décharge publique de Man. « Ces produits viennent essentiellement de la région du Tonkpi. Notamment des départements de Man, Danané et Biankouma. Le cannabis vient des champs dans les montagnes, les faux médicaments viennent essentiellement de la Guinée, la cocaïne aussi a été saisie dans les zones frontalières », a-t-elle précisé. Elle a souligné que ces saisies ne sont pas issues de crime organisé mais de prises spontanées grâce à la vigilance des de ses hommes sur le terrain.
Le procureur de la république près le tribunal de première instance de Man, André Kadjo Herman Koua a souligné que ces saisies se font à la suite de décision de justice qui ordonne leur incinération. « La quantité de drogue qui a été saisie révèle l’ampleur du phénomène dans notre région. C’est pour cela que pour marquer les journées nationales de sensibilisation sur la drogue, nous avons voulu organiser cette opération d’incinération en même temps que se tiennent ces journées nationales-là », a-t-il relevé.
Le patron du parquet de Man a soutenu que la lutte contre la drogue est l’affaire de tous. « Toute la population doit collaborer avec les services de police judiciaires pour qu’ensemble nous menions une lutte efficace contre la drogue », a lancé le magistrat.Il a soutenu que la consommation et la vente de de la drogue sont illicites et interdites par la législation ivoirienne. « Quand vous êtes pris soit en tant que consommateur, soit en tant que vendeur, ou même trafiquant, vous en courez de lourdes peines. Pour les consommateurs, ça va jusqu’à trois mois, avec les nouvelles lois. Pour les vendeurs, ça va jusqu’à trois ans et pour les trafiquants, la peine va jusqu’à 5 ans. Ce sont de lourdes peines », a prévenu le procureur de la république.
Il a soutenu qu’il faut renforcer les actions de sensibilisation pour amener les jeunes à se ressaisir.Rappelons que toutes ces quantités de médicaments prohibés de drogues et de psychotropes ont été saisies dans la région du Tonkpi par les services de la DPSD de Man, placés sous le commandement de la commissaire de première Classe Irma France Behou, épouse Guéi.
Kindo Ousseny à Man