“Affaire Gandié”/ Des jeunes cadres Toura dénoncent le mutisme du gouvernement ivoirien

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Des jeunes cadres Toura du département de Biankouma réunis au sein de l’association dénommée “FIERS D’ETRE TOURA”, sous la houlette de Lika Abraham, ont pondu une motion de protestation suite à l’incendie du village de Gandié par des allogènes burkinabé dont Man-ville.net a reçu copie.
 

Maisons brulées , photo par PoleAfrique.info

Dans la motion adressée au préfet du departement de Biankouma, via le sous-préfet de Gbonné, Afanga Albert, cette association dénonce le mutisme des autorités gouvernementales.

 
En effet, réunie le dimanche 13 mai 2018 à Abidjan, en vue d’examiner la situation de Gandié, l’association “FIERS D’ETRE TOURA”, a spontanément crée un comité de crise chragé d’apporter son soution moral et matériel aux parents sinistrés dudit village.
 
Dans cette motion “l’association constate avec indignation , le peu d’intérêt accordé par l’administration territoriale aux problèmes d’occupation illégale des terres des autochtones Toura par des allogènes. Elle en veut pour preuve flagrante, le fait que l’incendie du village de Gandié n’a fait l’objet d’aucune communication gouvernementale”
 
Aussi, l’association constate que rien n’est fait pour que ce problème de terres soit définitivement réglé en pays Toura. 
 
Pour ces jeunes cadres Toura, “il est inconcevable que le gouvernement ivoirien qui a tant oeuvré après la crise de 2011 pour que les domiciles et les biens personnels occupés de force reviennent aux vrais propriétaires, ne puisse pas en faire autant pour les terres abusivement détenues”
 
Au vu de ce constat, l’association “FIERS D’ETRE TOURA”, se dit être en droit “de croire que le problème qui est source de conflits quotidiens n’est pas su du gouvernement ivoirien”. 
 
Pour cette raison, “elle condamne la négligence de l’administration territoriale face aux problèmes fonciers dans le pays Toura, codamne avec la dernière énergie cet énième acte de barbarie perpétré par les allogènes sur la population autochtone Toura, exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire et les auteurs et complices soient trouvés et sanctionnés avec toute la rigueur de la loi.”
 
Profondement déçus par les actes désastreux des allogènes, les cadres ont exigé “le désarmement effectif des allogènes burkinabé vivant en pays Toura, le départ sans condition de tous ceux qui occupent illégalement des parcelles de terre.”
 
Poursuivant, ils ont demandé “la réhabilitation du village de Gandié par la communauté burkinabé qui est la principale et seule mise en cause et la satisfaction des rituels Toura par cette communauté pour avoir profané la forêt sacrée.”
 
Concluant,  l’association par la voix du capitaine Koné Zogbé Joachim, a  souhaité voir “la brigade de Gendarmerie de Gbonné fonctionner effectivement afin de garantir la sécurité des biens et des personnes. En plus, que les responsables de la gendarmerie de Biankouma oeuvre à mériter la confiance de la population autochtone. Sans manquer de demander aux parents Toura du département de Biankouma et en particulier ceux de Gandié de garder leur calme et de ne céder à aucune tentative de vengeance.”
 
Il faut noter qu’avant la remise de la motion au sous-préfet de Gbonné, l’association s’est rendue dans le village de Gandié, où elle a fait plusieurs dons aux sinistrés.
 
Jean Olivier

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