Dossier/ Bafing: Quand le C2D répond aux attentes d’éducation scolaire des populations

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Depuis deux ans, de nombreuses écoles voient le jour dans la région du Bafing grâce au C2D.

Toute chose qui contribue à améliorer l’etat des infrastructures et faciliter les conditions d’apprentissage. Sans compter une nette progression de la population scolaire. Notamment de la petite fille.

L’État assure sa politique “d’école obligatoire” 

Composées de quatre salles de classe chacune contenant de solides tables bancs, avec bureau de direction, une école maternelle avec des topogans et autres conditions nécessaires à l’apprentissage, de même que des latrines, ces écoles sont le fruit du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) consenti par les États de Côte d’Ivoire et la France. L’Ong IRC (Internationale Rescue Commitee) en est le maître d’œuvre. La dixième école (Fenan 2) a été  inaugurée le vendredi 18 mai dernier. Elle précède une onzième qui est en construction à Tounzi.

Ce sont des parents tres reconnaissants qui expriment leur vive reconnaissance aux acteurs de l’avènement des écoles. “Nos enfants parcouraient parfois de longues distances pour atteindre l’école. Sinon il fallait leur trouver des tuteurs, et y envoyer régulièrement de la nourriture. Pour éviter cela, nous étions finalement obligés de construire des écoles communautaires ici avec des enseignants bénévoles à nos propres frais”, explique le chef de village de Bounda, Diomandé Moussa, localité bénéficiaire. Qui a poussé un ouf de soulagement.Les localités bénéficiaires ont ceci de commun: elles sont presque toute enclavées et difficiles d’accès. Ce qui en rajoute à la joie des populations. À en croire le chef Diomandé, l’éloignement des écoles constituait un frein véritable à la scolarisation des enfants et surtout de la petite fille.

Pour le moins qu’on puisse dire, l’avènement de ces écoles a permis de booster la population scolaire. Ce ne sont pas les autorités éducatives locales qui diront le contraire. Elles qui à chaque inauguration des écoles construites par le Contrat de désendettement et de développement (C2D) dans la région du Bafing, à l’instar du secrétaire général de la DREN de Touba, insistent sur la nécessité de scolariser les enfants sans oublier les fillettes. “La question de l’école obligatoire s’applique aux garçons comme aux filles. Il faut donner la chance à tous les enfants de pouvoir être éduqués et instruits dans un cadre formel”, ne cesse de marteler Drai Sarapahi Lazare

Des autorités administratives locales engagées…

Il ne manque pas, à l’occasion, de demander aux parents d’élèves de faire établir des extraits de naissance à leurs enfants. “Sur les 1.000.500 élèves sans extraits en Côte d’Ivoire, 1313 sont concernés dans le Bafing. Aussi, vous avez la responsabilité de mettre les enfants à l’école mais surtout de les y maintenir pour assurer la relève de l’élite ivoirienne”, insiste-t-il. 

Il en est de meme de l’inspecteur de l’enseignement préscolaire et primaire, Amari Alexis qui chaque fois rassure les parents en ces termes : “Toutes ces écoles bénéficieront d’enseignants bien formés et payés par l’État de Côte d’Ivoire. Vos enfants recevront le savoir sans que cela soit une charge pour vous”, dira Alexis. 

“À travers la construction de ces écoles, comprenez le souci du gouvernement de rapprocher de vous l’administration et le développement”, s’est exprimé à Ngaamonsso le 8 juin 2017, Diarrassouba Lacina, sous-préfet de Foungbesso.  

Mandé Adams

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