Casser les codes pour donner à la femme la place qui lui revient dans nos sociétés et singulièrement en milieu rural. C’est ce à quoi s’attèle l’Ong Likoleh qui a lancé la phase 2 de son projet d’implication des femmes au sein des pouvoirs traditionnels à travers leur insertion dans les bureaux de chefferies traditionnelles de la region du Tonkpi.
Les populations ont été sensibilisées sur les droits de la femme par les responsables de Likoleh
L’Ong Likoleh a, dans ce cadre, fait un plaidoyer, ce vendredi 20 juillet, auprès des chefs traditionnels de la sous-préfecture de Kpata, dans le département de Biankouma afin que ceux-ci consente à intégrer des femmes dans leurs bureaux.
Selon l’assistant au coordonnateur projets, Doudou Georges,les femmes constituent des piliers pour nos familles en plus d’être des vecteurs de développement economique important dans nos sociétés: “Malgré la place importante qu’elles occupent, elles sont toujours marginalisées. L’introduction des femmes dans les bureaux de la chefferie pourrait contribuer à corriger cela et permettre leur pleine implication dans le développement”, a t il soutenu.
Les chefs ont fait preuve d’ouverture
Doudou Georges a, en outre, plaidé auprès des chefs pour l’installation dans leurs villages de Comités de Defense des Femmes: ” Ces comités auront pour tâche de faire respecter les droits de nos mamans. Ils, pourront par exemple intervenir auprès des hommes qui refusent de remettre de l’argent à leurs épouses pour les consultations prénatales; Ils peuvent aussi intervenir auprès de ceux-ci pour déclarer les enfants à l’Etat civil ou leur scolarisation”, a t il expliqué.
Les chefs, présents, se sont montrés favorables au message de l’Ong. Pour Kone Leon François, chef de Nimbo-Sama, les femmes peuvent être “utiles” à leurs côtés. Quand à l’adjoint au chef du village de Kpata, Tia Singo, il a fait savoir que ” nous devons désormais compter avec la femme”.
