Man : Les animaux font la loi en ville

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La divagation des animaux dans la ville de Man met à rude épreuve les nerfs de la population qui commence à être exaspérée par cette situation à l’origine de nombreux dégâts.

La divagation d’animaux assombri l’image de la ville

Et le pire est à craindre si ces animaux continuent de se disputer les artères de la ville avec la population et les véhicules. Man-ville.net s’est intéressé à ce phénomène qui assombrit l’image de la capitale des 18 montagnes.

Sortir de la maison pour vaquer à ses occupations sans croiser sur le chemin des animaux (bœufs, moutons, cabri, chiens…) est pratiquement impossible aujourd’hui à Man. Ces animaux sont visibles dans tous les endroits de la ville: au marché, dans les écoles, à hôpital…

Récemment alors que nous nous rendions à moto au quartier Camp Séa, précisément au niveau de la chambre d’agriculture, nous avons été victime d’un troupeau de bœufs qui nous a fait faire une sortie de route. N’eut ai été notre vigilance, nous serions tombés dans un caniveau. Et peut-être que le pire se serait produit.

Après avoir retrouvé nos esprits, nous décidons de suivre le troupeau de bœufs en question qui fait son entrée au groupe scolaire Péraldi. Là, le spectacle est effarant. On se serait cru dans un marché de bétail. La situation va de mal en pis car ces troupeaux causent du désordre partout où ils passent.

Le chaos…

Dans le courant du mois de février, un taureau en furie est rentré dans le marché sur l’axe menant au CHR. Nettoyant sur son passage les étalages des pauvres vendeuses, les motos et faisant même un blessé. N’eut été la vigilance des commerçants ce taureau aurait fait d’énormes dégâts.

Au rond-point de la préfecture, la semaine dernière, trois bœufs circulaient librement sur la chaussée  faisant dévier de nombreux automobilistes.

Tandis qu’au quartier lycée, c’est un troupeau de plus de 50 bœufs qui bloquait pendant environ une heure la circulation.

La grande gare n’échappe pas à la divagation de ces animaux domestiques. Si ce n’est pas un troupeau de bœuf, c’est un troupeau de moutons ou de chèvres qui y circule.

Il est impossible de circuler dans la ville sans croiser sur son chemin ces animaux

Cette situation gène la circulation dans la capitale du grand yacoubadougou. Car pouvant entrainer des accidents graves. Sans compter que ces troupeaux peuvent faire d’énormes dégâts sur leurs passages.

En plus du désordre, ces animaux créent un problème environnemental. Leurs excréments déversés ça et là dégradent nos rues et créent un décor déplaisant dans la ville. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la population en a marre. Au cours d’une réunion à la préfecture de Man, un chef traditionnel a tiré la sonnette d’alarme sur la situation de la divagation des animaux. « Nous sommes très choqués et très apeurés par la situation des animaux. Ils nous causent d’énormes désagréments. Ils détruisent des champs, ils polluent l’environnement et ils gênent la circulation », a-t-il martelé.

Diabaté Ibrahim, jeune manois, quant à lui, déplore cette situation qui perdure. « (…) Depuis belle lurette, ces animaux font la loi dans la ville. J’ai moi-même échappé à un accident à cause d’un troupeau. La situation est inquiétante car si rien n’est fait le pire arrivera un jour », prévient-il.

Les Élèves et les enseignants  sont une grande victime de la situation. Car les établissements sont devenus les pâturages pour animaux.« (…) Notre groupe scolaire est devenu  un pâturage pour bétail. Ils envahissent la cour de l’école et déversent partout leur excréments », se plaint un enseignant du groupe scolaire Péraldi. 

Le cri de cœur de la population…

Dame Koné,commerçante, souhaite pour sa part, que la mairie soit plus rigide face à cette situation qui risque si rien n’est fait de créer des situations dramatiques: « Nous en avons assez de ces bêtes qui pillulent. Il faut que la Marie et les autorités prennent des sanctions contre les propriétaires de ces animaux », appelle t-elle.

Pour rappel, un arrêté interdisant la divagation des animaux a été pris lors d’un conseil municipal au regard de l’ampleur du problème. Mais le phénomène continue d’avoir la peau dure.

Doumbia Seydou Badian 

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