Entre meetings, corps à corps et cortèges bruyants, les candidats à l’élection municipale à Man tentent de séduire l’électorat. Mais un duel retient surtout l’attention.
Ouverte depuis le 28 septembre pour deux semaines, la campagne pour les régionales et municipales couplées bat son plein à Man. Les différents candidats et leurs partisans rivalisent d’ardeur et d’ingéniosité pour rafler le maximum de voix le samedi 13 octobre, jour du scrutin.
Sur la huitaine de candidats, seuls quatre sont véritablement présents sur le terrain. Cependant les plus visibles sont les candidats du RHDP, Tia André et l’indépendant Aboubakar Fofana qui se livrent une guerre de tranchées.
Le premier jour de campagne annonçait les couleurs de cette guerre sans merci que nos deux candidats allaient se livrer. Au petit matin du 28 septembre, à l’entame de la campagne, les rues étaient pavées de leurs seules affiches.
Une semaine après l’ouverture des hostilités, leurs partisans qui se sont jetés corps et âme dans cette bataille sont engagés plus que jamais. Ils ne rechignent pas à aller au charbon. Il sont présents partout pour convaincre les électeurs et faire triompher leurs candidats le 13.
Mégaphones en main, habillés à l’effigie de leurs candidats, à pieds, à motos ou en cortèges, souvent dans une ambiance carnavalesque, ils sillonnent, les cours, les quartiers, marchés et les rues de la ville.
Les candidats, eux-même ne sont pas en reste. Ils n’hésitent pas à aller aux contacts de la population où qu’elle se trouve. Les visites-surprises dans les grins, les espaces publics tels que les marchés font partie de leurs stratégies de séduction des coeurs. Lesquelles visites créent l’émeute ça et là, obstruant parfois la circulation.
Dans cette bataille qui oppose ces deux hommes, toutes les voies sont explorées par les candidats. Leurs partisans mettent à profit les NTIC pour communiquer et vendre leurs candidats. Parmis ces moyens figurent en bonne place les réseaux sociaux notamment Facebook où la bataille débutée quelques mois auparavant fait rage.
” Le terrain n’a jamais été aussi disputé lors des municipales de 2013 et législatives de 2016 que maintenant”, témoigne un habitant de la ville.
On en a encore pour une semaine de campagne. Et la guéguerre Tia-Fofana promet dans les prochains jours qui s’annoncent décisifs pour chacun des candidats.
Touré Ibrahima