Man / Collaboration entre médecine traditionnelle et moderne : 60 praticiens de 3 continents mènent la réflexion à Man

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Le vendredi 23 novembre 2018 s’est ouvert un séminaire international autour du thème, « Sociétés multi-ethniques et pratiques médicale. Perspectives anthropologiques et ethnographiques de la médecine occidentale et africaine ».

Un séminaire qui selon ses initiateurs cherche à développer une médecine de la personne qui prenne en compte tous les aspects de l’être humain.

Ces assises qui se déroulent au centre du Mouvement des Focolari mobilisent 65 participants venus  de l’Italie et du Portugal en Europe, du Brésil en Amérique du sud, de l’Ouganda, du Cameroun, du Congo et de la Côte d’Ivoire en Afrique. « Ce séminaire qui est adressé aux agents de santé parle d’une médecine qui doit récupérer la personne dans le sens de sa globalité. On ne peut pas traiter une personne comme si c’était un robot à réparer. Mais voire que cette personne au-delà de l’aspect physique a beaucoup d’autres aspects qu’on doit prendre en compte pour le guérir. L’aspect psychologique, l’aspect sociale, la communauté qui est autour de lui, l’aspect spirituel, culturel et bien d’autre », a indiqué Docteur Carlo Montaguti, coordonnateur du séminaire.

Selon lui, si le praticien n’a pas la possibilité de rentrer en contact avec le patient dans sa globalité, il peut finalement échouer dans le diagnostic.

L’objectif de ce séminaire, d’après Dr Carlo est de donner un  aspect humain à l’exercice de la profession médicale et aux agents de santé en général.  Pour lui, en Afrique comme partout dans le monde, « la médecine traditionnelle est incontournable car dit-il, 90% de personnes se soignent avec la médecine traditionnelle, ce qui fait qu’il faut une collaboration entre ces deux forme de médecine dans l’intérêt des patients ».

La première journée du séminaire a été rehaussée par la présence de l’évêque du diocèse de Man monseigneur Gaspard Béby Gnéba. Dans son mot d’ouverture, le patron de l’église catholique dans l’ouest ivoirien a souligné le fait que la personne humaine en elle-même est un mystère. « Chaque acte de santé est avant tout une rencontre avec la personne. Qui est un semblable, qui a une autre personnalité qu’il faut  dans le besoin, du dialogue pour mieux cerner cette personne », a-t-il relevé.

Durant trois jours, les spécialistes de la santé vont plancher autour de plusieurs sujet dont « la relation de soin dans la pratique médicale » ; « Maladie et souffrance en Afrique subsaharienne », « La mort dans la tradition africaine » ; « La médecine traditionnelle : quelle place aujourd’hui dans la mentalité des africains » ; et une table ronde sur le dialogue et la collaboration en médecine moderne et médecine traditionnelle africaine.

Kindo Ousseny à Man

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