Décidément les grands travaux d’infrastructures réalisés à Touba ne résistent pas aux intempéries. La moindre pluie qui tombe suffit pour mettre à nu leur mauvaise qualité.
Ainsi, la forte pluie qui s’est abattue sur la Cité de l’arbre Céleste dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 juillet 2020 a sérieusement dégradé une portion de l’accotement de la route allant de la mosquée centrale de Touba à celle menant à la voie express d’Odienné en passant par le quartier TP Bonisso où se trouve également le cantonnement des eaux et forêts.
Pourtant une partie de cette même route avait été récemment réparée après avoir été emportée par les pluies diluviennes à la même période, l’année dernière. Une situation incompréhensible et écœurante aux yeux de la population qui se pose mille questions. «À qui la faute? à l’entreprise ou à l’État?», sont, entre autres interrogations qui reviennent sur les lèvres.
En tout cas sur la question, lors de la dégradation de la route au même endroit l’an dernier, l’ancien Directeur régional des infrastructures économiques, Kacou Beauvais, a été on ne peut plus clair. Il avait décliné toute responsabilité de sa direction en arguant que le suivi et le contrôle des travaux incombaient au Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement (BNETD) qui en était le maître d’œuvre.
À l’en croire, il a maintes fois adressé des notes au BNETD pour attirer son attention sur la mauvaise qualité des travaux effectués. Toutefois il avait assuré que tant que la réception provisoire de l’ouvrage n’est pas encore faite, les travaux seront repris par l’entreprise en charge du marché à chaque fois que des problèmes seront constatés, a t-il précisé.
Cheick Lamine