Certifiée en management, consultante en communication, sensibilisation et gestionnaire de projets humanitaires, Aimée You est une jeune femme entrepreneure qui a très tôt compris qu’il fallait de l’énergie positive, de l’audace et de l’ingéniosité, pour générer des transformations sociales, pouvant permettre de faire face aux enjeux de développement dans un monde en mutation continue. Ambitieuse et pétrie de talent, elle a su réunir autour d’elle sept (7) jeunes cadres africains pour porter sur des fonts baptismaux, l’agence de marketing social et évènements humanitaires « AKDY-CÔTE D’IVOIRE ». Dans cet entretien qu’elle a bien voulu nous accorder, Aimée You revient sur ses motivations, l’importance du marketing social pour générer des transformations sociales significatives et les défis de ladite agence pour l’année prochaine, non sans revenir sur les effets de la Covid-19.
Présentez-vous à nos lecteurs ?
Je m’appelle Aimée You. Je suis co-fondatrice et responsable communication de l’agence de marketing social et évènements humanitaires « AKDY-CÔTE D’IVOIRE ». Je suis consultante en communication sensibilisation et gestionnaire de projets humanitaires, certifiée en management. Par ailleurs, je suis présentement étudiante en gestion de projets à HEC Montréal dans le but de faciliter la réussite de l’examen de certification PMP que je compte passer l’année prochaine.
Vous êtes la responsable communication et sensibilisation de l’agence de marketing social et évènements humanitaires (AKDY-CI). Parlez-nous de votre agence ?
AKDY-CÔTE D’IVOIRE est une entreprise spécialisée dans le marketing social et la gestion de collecte de fonds. L’agence à cinq services phares (la conception de plan de sensibilisation ; l’élaboration d’événements philanthropiques et caritatifs ; la gestion de collecte de fonds grand public et entreprise ; l’animation d’ateliers et la réalisation de publicités sociétales). Nous travaillons avec tous ceux qui contribuent à améliorer les conditions de vie des populations. Notre siège social est à Abidjan avec une représentation à Dakar.
Qu’est-ce qui la différencie des autres agences ?
À mon humble avis cinq (5) points différencient et définissent notre agence des autres : d’abord, nous sommes une agence de marketing social et il y en a peu en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Nos ressources humaines sont basées sur un solide et large réseau de consultants-es africains, européens et canadiens. Le troisième point est le fait que nous intervenons seulement dans les pays en voie de développement, le quatrième point est le fait que nous sommes également une structure spécialisée dans la conception et gestion de collecte de fonds (fundraising) et pour terminer, notre existence est l’initiative de sept jeunes (ivoiriens, sénégalais, français et canadiens) qui ont décidé avec des fonds personnels de participer à la construction d’une Afrique meilleure en accompagnant des organismes qui participent à l’atteinte de chacun des 17 objectifs de développement durable énoncés dans l’agenda 2030 par l’ONU, ce que l’on ne voit pas tous les jours.
Vous parlez de Marketing social. En quoi consiste-t-il ?
J’aime bien cette question, parce que peu de personnes comprennent vraiment ce que l’on entend par « Marketing Social » donc je suis toujours contente d’avoir à répondre à cette question pour aider à une meilleure compréhension de ce sur quoi repose la raison d’être de AKDY-CÔTE D’IVOIRE. Alors pour définir et dire en quoi consiste le Marketing Social le plus simplement possible, je dirais dans un premier temps qu’ici on ne parle pas du marketing pour les médias sociaux. On parle plutôt, de toutes les stratégies de communication et marketing traditionnel que l’on met en place pour produire un changement de comportement volontaire des individus en vue d’améliorer les conditions de vie et de bien-être sanitaire de la communauté.
Pourquoi avoir choisi d’orienter vos actions vers l’humain ?
Personnellement, je suis moi-même une personne qui depuis petite porte une attention particulière aux enjeux sociaux, aux conditions de vie de l’humain, au concept de justice et d’égalité et en grandissant j’ai pu observer ce fossé entre les pays du Nord et du Sud. Alors, j’ai compris au même titre que les six (6) autres personnes qui portent AKDY-CÔTE D’IVOIRE que l’humain (ses conditions sociales, sanitaires, économiques et autres) sont le socle du développement des communautés vivant dans les pays du Sud dont je suis moi-même originaire.
Est-ce à dire que l’humanité est en crise ?
Doit-on dire que l’humanité est en crise parce qu’il y a des pays riches et des pays pauvres ou parce qu’il y a des privilégiés ou des lésés ? je ne saurais vous donner une réponse ferme. Par contre, je sais et nous le constatons tous que ces dernières décennies, nous avons été dans un tourbillon de crises (économiques, politiques, raciales, religieuses, climatiques, sanitaires) et j’en passe. De ces faits, oui ! L’humanité est en crise parce que nous subissons des crises qui ne prendront pas fin de sitôt.
Quelle est votre zone de couverture ?
AKDY-CÔTE D’IVOIRE a son siège social à Abidjan en Côte d’Ivoire plus précisément aux deux-plateaux et un représentant légal au Sénégal, mais nous avons un dispositif nous permettant d’intervenir dans tous les pays en voie de développement.
La pandémie de la covid-19 a frappé en plein fouet le monde entier.
Certainement une structure comme la vôtre à un rôle important à jouer dans la sensibilisation pour un meilleur changement de comportement pouvant prévenir les risques de propagation de la pandémie. Quel a été votre rôle ?
La sensibilisation est même le cœur et le moteur de AKDY-CÔTE D’IVOIRE. Je vous avoue que la crise sanitaire de la Covid-19 pour nous a été un moyen de faire comprendre ce concept de « communication pour un changement de comportement » que nous essayions tant de faire comprendre depuis octobre 2019. Avant cette crise, lorsque nous entrions dans certains bureaux pour en parler les gens ne cernaient pas entièrement pour ne pas dire totalement ce dont on parlait sauf ceux qui avaient une formation en marketing social. Durant cette crise, nous avons conçu des plans de sensibilisation, offert de l’aide à des institutions et comme tout bon agent de sensibilisation, nous avons effectué des publicités sociétales pour rappeler les mesures barrières à la communauté d’ici et d’ailleurs.
Pour une jeune entreprise comme la vôtre, comment a été le réaménagement de vos activités ou agenda avec la pandémie ?
Je pense que notre réaménagement a été le même que toutes les autres entreprises. Ralentissement considérable de la mise en œuvre de notre plan d’action annuel et utilisation importante de l’internet pour poursuivre en télétravail. On a beaucoup utilisé comme alternative le e-marketing puisque nous sommes en démarrage et les sollicitations sont au premier rang de nos actions.
Comment envisagez-vous l’après covid-19 ?
Pour être franche avec vous pour moi parler d’après Covid-19 est une utopie. Je crois que l’on doit adapter notre quotidien et nos activités en prenant en compte cette nouvelle maladie à la même échelle que toutes les autres maladies qui gouvernent notre hygiène de vie depuis belle lurette.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant cette année pandémique ?
Comme gestionnaire de projets humanitaires ce qui m’a le plus marqué durant cette année pandémique ; c’est la gestion qui en a été faite par les gouvernements des trois continents que je connais : c’est-à-dire africain, européen et américain. À certains endroits il y a eu de la négligence et dans d’autres de l’exagération. Pour moi bien que la covid-19 soit réelle et dangereuse et qu’il faudrait que nous portions une attention particulière à notre mode de vie parlant des gestes barrières mais il n’en demeure pas moins que de toutes les maladies qui tuent à l’échelle mondiale la covid-19 n’aurait pas dû être celle qui suspens le système mondial durant neuf mois voir une année. Certes ! Je ne suis pas dans le domaine de la santé mais le VIH-sida, le cancer, la malaria, la malnutrition entre autres font beaucoup plus de ravages silencieusement à l’heure où nous parlons.
Sur quoi seront inscrites vos actions pour l’année à venir ?
Nos actions tout comme nos collaborations seront inscrites sur le signe du développement des communautés et des populations vulnérables.
Comment nouer une collaboration avec vous ?
Que ce soit dans le cadre d’un partenariat ou pour accompagner un organisme dans le cadre d’un projet on doit dans un premier temps soit : rentrer en contact avec notre service à la clientèle au 225 51 79 73 45 (en Côte d’Ivoire) ou au 221 77 562 2839 (au Sénégal) ou vous rendre dans notre bureau sis aux deux-plateaux non loin de l’ENA pour la Côte d’Ivoire et sur la VDN non loin de l’ONFP pour le Sénégal. Ensuite, votre demande ou proposition sera acheminée à l’équipe qui va analyser cette demande en collaboration avec le service spécifique sollicité et des propositions sont faites à la structure demanderesse. Une procédure dès plus simple et traditionnelle enfin je crois bien.
Où est-ce qu’on peut vous retrouver ?
Nous sommes situés à Abidjan aux deux-plateaux non loin de l’ENA. Vous pouvez nous écrire également via notre site web www.akdy-ci.com ou notre courriel à akdyci@outlook.com. Il y a aussi la manière la plus simple qui est de nous appeler directement au 225 85 56 48 29 ou au 225 51 79 73 45 pour des détails. Étant donné que nous sommes toujours en début d’année, je profite pour souhaiter en mon nom et au nom de toute l’équipe AKDY-CÔTE D’IVOIRE une très belle année 2021. Nous vous attendons dans nos locaux pour travailler ensemble dans la réussite de vos différents projets de développement et de sensibilisation.
SOURCE, ITV Sénégal