Les députés, les maires, le président du conseil régional et le sénateur du Tonkpi, tous représentés étaient récemment face aux populations de Man à la place de la paix pour expliquer leurs rôles. C’était une initiative du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits de l’homme, Raidh et de la fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung.
Selon Fofana Souleymane, le coordonnateur général du Raidh, « il s’agit de créer une interaction entre le peuple et ses élus, (Sénateurs, Députés, conseillers municipaux et régionaux) en vue de comprendre le rôle de ceux-ci dans leurs positions respectives, c’est-à-dire créer un cadre d’échange et de partage entre le peuple et ses élus pour qu’ils aient les mêmes niveaux d’information ».
Une vision partagée avec le partenaire financier, la fondation KAS dont la représentante à cette cérémonie est Katarina Hopp. Pour elle, c’est un cadre qui est offert aux peuples pour permettre aux élus d’expliquer à leurs électeurs leurs missions, leurs compétences et leurs attributions. Elle estime que cette initiative doit permettre aux populations d’éviter les amalgames lorsqu’ils veulent solliciter les élus.
Un pari réussi dans son ensemble. Ouattara Dramane, 2ème adjoint au maire de la commune de Man, représentant le premier magistrat de la commune Aboubakar Fofana, Droh Emmanuel, Directeur général adjoint de l’administration du conseil régional du Tonkpi, représentant le président de la région Albert Toikeusse Mabri, et le sénateur Alain Seu Tia, l’inspecteur de l’enseignement primaire, Goué Jules représentants le député de Man sous-préfecture Sia André, sont passé tour à tour au pupitre pour expliquer aux populations les attributions, les missions et les compétences de leurs mandants respectifs. Ce qu’ils ont déjà réalisé, et ce qu’ils comptent faire pour améliorer les conditions de vie des populations. Au terme de leurs différentes interventions, ils se sont prêtés à un autre exercice, celui de répondre aux différentes préoccupations des populations présentes. A cette occasion, ces dernières citées n’ont pas boudé leur plaisir de cuisiner les élus sur ce qu’ils doivent faire, ce qu’il ont fait, et ce qu’il n’ont pas fait, sans oublier le pourquoi.
Pour la plupart des participants, c’est une grande première dans la vie des collectivités décentralisées et des élus de la nation. Cet exercice, disent-ils, doit être réédité de sorte à ce que chaque électeur sache pourquoi il doit accorder sa voix à un candidat à un poste électif.
Kindo Ousseny à Man