Les producteurs de la filière café cacao initient une grande rencontre d’hommage au président de la république le 6 juillet prochain à Yamoussoukro. En prélude à cette rencontre, les responsables des faitières des producteurs se sont rendus à Man le 19 juin dernier pour recueillir leurs différentes préoccupations de leurs pairs qui seront reversées dans un livre blancs qui sera transmis au président de la république. Cette rencontre a été l’occasion pour les leaders du secteur de sonner la mobilisation des acteurs de la filière pour le 6 juillet prochain à Yamoussoukro.
La rencontre a mobilisé plus de 500 producteurs venus de toutes les contrées de la région du Tonkpi dans la salle des conférences Amadou Gon Coulibaly de l’hôtel communal de Man. Obed Blondé Doua, président de la faitière AOPACI, Association des organisations professionnelles agricoles de Côte d’Ivoire), délégué organisateur de la journée d’hommage au président de la république situant le contexte de cette rencontre a fait savoir qu’il s’agit de recueillir les attentes des producteurs de la région et sonner la grande mobilisation pour le 6 juillet à Yamoussoukro. « Nous avons demandé à tous nos délégués producteurs dans toute la région, tous les 5 départements d’être là et ils ont répondu massivement. L’objectif de cette rencontre c’est de recueillir les préoccupations de la base afin de les reverser au comité national d‘organisation pour produire le livre à soumettre au chef de l’État à Yamoussoukro. Nous profitons pour faire la mobilisation et vous remarquez que l’engouement est total », a-t-il déclaré. Selon lui, tout le monde est content pour le prix de 1500 francs qui se pratique pour le cacao pendant la petite campagne, « mais tout le monde caresse vivement le grand prix que nous allons avoir en octobre ».
Les producteurs se disent heureux de la disponibilité de l’eau potable dans les villages et campements, des écoles qui ont été construites, des centres de santés qui se rapprochent davantage des populations, de l’électricité dans presque tous les villages, des écoles construites partout. C’est pourquoi ils veulent dire merci. « Mais nous attendons un meilleur prix qui fera en sorte que nous n’allons plus nous envier des pays voisins. Un prix qui va mettre fin à la fuite de nos produits vers l’extérieur », a-t-il ajouté. A sa suite, plusieurs producteurs ont pris la parole pour exprimer leurs différentes préoccupations. Outre le prix qui doit être revue à la hausse pour la grande traite, les producteurs souhaitent avoir à leurs disposition des dotations en produits phytosanitaires bios moins dangereux pour la santé, l’arrimage de la carte des planteurs à la carte CMU pour faciliter leurs prise en charge en cas de maladie, renforcer la collaboration entre les service de gestion de la filière et des producteurs, encourager la mise en place des fonds nationaux spécifiques dédiés aux planteurs via une banque afin de leur faciliter l’accès aux prêts pour la scolarisation de leurs enfants, renforcer la sécurisation des plantations par l’acquisition des documents légaux, favoriser l’ouverture des routes et ré profiler l‘existant, développer les cultures vivrières à côté des cultures de rente pour garantir une sécurité alimentaire aux producteurs et créer les conditions pour une transformation locale du café et du cacao gage d’emploi direct pour la jeunesse.
Seydou Kiébré, le chef de la délégation des acteurs de la filière a salué la grande mobilisation des producteurs avant d’inviter les uns et les autres à se mobiliser pour la rencontre de Yamoussoukro. Il a assuré que toutes les dispositions seront prises pour un meilleur traitement de tous ceux qui vont effectuer le déplacement de Yamoussoukro. « « Nous irons à Yamoussoukro pour dire merci au président pour ce prix qui a atteint pour la première fois de l’histoire de notre pays les 1500 francs. Mais ce sera l’occasion pour nous de plaider pour un meilleur prix à la grande campagne de café et cacao qui arrive. Restons confiants et sûrs de nous-même et nous pourrons obtenir ce que nous voulons du chef de l’Etat et du gouvernement », a indiqué le chef de la délégation des faîtières des organisations professionnelles de la filière café cacao.
Kindo Ousseny à Man