Longtemps affaiblie par l’exode de ses forces vives et le déclin de l’activité cacaoyère, jadis moteur de son économie, la région du N’Zi amorce une véritable transformation. « La région avait perdu sa vitalité et sa force. Aujourd’hui, tout est en chantier, le développement est en marche et inspire une dynamique positive dans toutes les localités », a déclaré Jules Gouéssé avec enthousiasme.
Ce renouveau est le fruit d’une mobilisation collective, en particulier grâce à une fédération des mutuelles de développement bien structurée et active. « Les cadres de la région, notamment ceux issus de la communauté Baoulé, s’entendent et parlent d’une même voix lorsqu’il s’agit de développement. Cette unité est une véritable richesse », a souligné le préfet.
L’administration territoriale collabore étroitement avec les collectivités locales. Le président du Conseil régional, reconnu pour son esprit d’inclusion, associe systématiquement les autorités administratives à toutes les initiatives. « Il partage les rôles et facilite l’exécution des programmes, une approche qui tire la région vers le haut », a ajouté le préfet.
Une cohésion sociale exemplaire
En plus des progrès infrastructurels et économiques, la région du N’Zi brille par sa remarquable cohésion sociale. « Nous n’avons jamais connu de foyers de tension. Ici, les différentes communautés et groupes ethniques vivent en parfaite symbiose. Toutes les crises éventuelles trouvent des solutions grâce à un dialogue bien structuré au sein des communautés », a expliqué Jules Gouéssé.
Cette harmonie sociale repose sur des mécanismes de concertation bien huilés et une volonté commune de préserver la paix. Selon le préfet, ce climat de stabilité contribue à accélérer les projets de développement et à attirer les partenaires extérieurs. « La cohésion sociale et le développement forment un tandem indéfectible dans la région du N’Zi », a-t-il résumé.
Avec son organisation sociale bien rodée et ses chantiers en cours, la région du N’Zi envoie un message fort : lorsqu’unité et volonté collective se conjuguent, les territoires peuvent se transformer durablement. Ce modèle pourrait inspirer d’autres régions du pays, en quête de solutions pour allier stabilité et prospérité.
En concluant cette rencontre, les membres de l’UJPAG-CI se sont dits impressionnés par les avancées observées. « La région du N’Zi est un exemple concret de ce que la collaboration et l’unité peuvent accomplir », ont-ils noté.
L’expérience du N’Zi met en lumière une vérité essentielle : le développement durable repose autant sur des infrastructures solides que sur des liens sociaux robustes. La région, avec ses atouts et sa détermination, semble déjà écrire une nouvelle page de son histoire, sous le signe de la renaissance.
Doumbia Seydou Badian