La salle de conférences de l’agence principale de l’IPS-Cgrae de Man a servi de cadre, le jeudi 25 septembre, à une rencontre entre le ministère du Tourisme et des Loisirs et les opérateurs de la région du Tonkpi. Objectif : sensibiliser les acteurs sur leurs responsabilités et les amener à s’aligner sur la stratégie « Sublime Côte d’Ivoire », afin de renforcer la compétitivité et la gouvernance du secteur. Cette campagne nationale, lancée à Abidjan le 25 août, ambitionne de faire du tourisme un moteur de développement économique durable.
Représentant le ministre Siandou Fofana, l’inspecteur général Boka Bi Georges a ouvert les travaux en rappelant que le tourisme et les loisirs dépassent largement le cadre du simple divertissement. « C’est un secteur qui crée des richesses et des emplois », a-t-il insisté, avant d’inviter les opérateurs à respecter scrupuleusement leurs obligations légales et financières. Pour lui, le paiement des taxes touristiques et ludiques doit être perçu non pas comme une contrainte, mais comme un acte citoyen et responsable. « Refuser de s’y conformer, c’est mettre en péril son entreprise et freiner l’essor du tourisme ivoirien », a-t-il prévenu.
Au cours des échanges, les thématiques clés pour l’avenir du secteur ont été largement développées. Emma Kouakou Akissi, directrice des activités touristiques, a centré son exposé sur la mise aux normes et la démarche qualité. Elle a souligné que la compétitivité internationale de la Côte d’Ivoire repose sur la sécurité et la qualité des services offerts aux visiteurs. Touré, chef de délégation, a, pour sa part, détaillé les mécanismes de contrôle et d’inspection générale des établissements. Il a averti que les structures en situation irrégulière s’exposent à des sanctions sévères, allant de lourdes amendes à la fermeture définitive.
Dans un Tonkpi riche en potentialités naturelles et culturelles, le directeur régional du Tourisme, Doumbia Mohamed, a mis en avant la nécessité d’une collaboration sincère entre l’administration et les opérateurs. « Nous sommes là pour vous accompagner, mais cela nécessite un partenariat basé sur la confiance et la transparence. Ensemble, nous pouvons bâtir un secteur solide et prospère », a-t-il lancé à l’adresse des acteurs. Une approche participative qui a rencontré l’adhésion des participants, conscients des défis à relever pour valoriser le patrimoine local.
Présent à la rencontre, le sous-préfet central de Man, Yokoli Vincent Kouamé, a salué une initiative « salutaire pour la région », en invitant les opérateurs à mettre en pratique les recommandations reçues. Pour lui, la transformation du tourisme local ne peut se faire qu’avec l’appropriation des outils et le respect des règles édictées. « Le Tonkpi doit tirer profit de son immense potentiel, mais cela passe par la rigueur et la discipline de tous », a-t-il insisté.
Moment fort de la cérémonie, la remise du Guide pratique de l’opérateur du secteur du tourisme et des loisirs a marqué un tournant dans cette campagne. Conçu comme un outil pédagogique et réglementaire, ce document offre aux acteurs une feuille de route claire : comprendre leurs droits et devoirs, maîtriser les démarches administratives et se conformer aux exigences légales. Une étape jugée cruciale pour la professionnalisation du secteur et son attractivité auprès des investisseurs comme des visiteurs.
En clôturant la rencontre, les responsables du ministère ont réaffirmé la volonté du gouvernement de faire du tourisme ivoirien un pilier de croissance. Dans le Tonkpi, où les montagnes, les cascades et les traditions culturelles attirent de plus en plus de visiteurs, cette campagne apparaît comme une opportunité à saisir. L’ambition affichée est claire : positionner la Côte d’Ivoire comme une destination incontournable en Afrique de l’Ouest, tout en assurant aux populations locales des retombées économiques tangibles.
