Sous la présidence du Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri, le Conseil régional du Tonkpi a inscrit la santé comme une priorité essentielle dans son programme de développement. En dix ans, ce sont 89 projets d’infrastructures sanitaires qui ont vu le jour, apportant un souffle nouveau aux populations des zones rurales du Tonkpi. Ces réalisations, bien que concentrées dans divers départements, ont un impact commun: la réduction de la mortalité, surtout infantile, et l’amélioration des soins de santé pour les femmes. À travers cette enquête, les bénéficiaires partagent leurs témoignages, mettant en lumière l’importance de ces initiatives.
Des soins de proximité pour les populations rurales
Dans le département de Biankouma, où 21 projets ont été réalisés, les habitants ne cachent pas leur soulagement. La maternité de Gourané, par exemple, est devenue une référence pour les femmes des localités environnantes. Goué Lydie, une mère de trois enfants, raconte : « Avant, il fallait parcourir plusieurs kilomètres pour accoucher. Beaucoup de femmes n’y arrivaient pas à temps, ce qui causait des drames. Aujourd’hui, avec la maternité à proximité, nous sommes prises en charge correctement et à temps. » Ce témoignage résume l’impact de la politique sanitaire menée par le Conseil Régional, qui vise à rapprocher les soins des populations isolées.
Une réduction des évacuations sanitaires
Les projets dans le département de Danané, où 27 infrastructures ont été construites, reflètent la même dynamique. À Yorodougou, l’ouverture d’un dispensaire a changé la donne pour les habitants. Gouagon victor, chef du village, confie : « Autrefois, nous étions obligés de transporter nos malades sur des pistes dégradées jusqu’à Biankouma ou Man. Désormais, avec le dispensaire, les évacuations sont devenues rares, car la plupart des soins sont disponibles sur place. En plus le ministre Vagondo Diomandé vient encore de nous soulager avec le don d’une ambulance médicalisée flambant neuve». Grâce à l’amélioration des infrastructures et des plateaux techniques, les risques liés aux évacuations d’urgence, souvent périlleuses, sont en net recul.
Des femmes mieux accompagnées dans leur santé reproductive
L’un des enjeux majeurs de cette politique de santé était l’amélioration du suivi prénatal et postnatal, surtout pour les femmes des zones reculées. Dans le département de Man, la réhabilitation de la maternité de Blolé a apporté une solution durable aux nombreuses complications lors des accouchements. N’Dri Pauline, une jeune mère, témoigne : « J’ai failli perdre mon premier enfant à cause du manque de suivi. Aujourd’hui, avec la maternité réhabilitée et mieux équipée, nous sommes bien suivies et les sages-femmes sont disponibles à tout moment. » Les efforts du Conseil Régional permettent ainsi de réduire la mortalité maternelle et infantile.
Dans le département de Sipilou, la construction de plusieurs maternités, notamment à Yorodougou et Glangoualé, a particulièrement bénéficié aux femmes. Geu Napou Jeanne, une cultivatrice de Yorodougou, explique l’importance de ces infrastructures : « Les maternités nous permettent de suivre nos grossesses de près. Avant, beaucoup de femmes mouraient pendant ou après l’accouchement, mais cela a changé avec ces nouvelles structures. » En plaçant les femmes au centre de ses actions, le Conseil Régional met en lumière leur rôle crucial dans le développement des communautés rurales.
Les infrastructures réalisées ne se limitent pas aux soins d’urgence. Dans le département de Zouan Hounien, plusieurs dispensaires et logements pour le personnel soignant ont été construits, comme à Vétouo et Féapleu. M T, infirmière ayant requis l’anonymat dans le département, souligne l’importance de ces initiatives : « Avoir un logement près du centre de santé facilite notre travail. Nous pouvons réagir rapidement en cas d’urgence et offrir des soins de qualité. Les patients n’ont plus à attendre des heures pour être pris en charge. » La proximité du personnel soignant avec les patients améliore considérablement les services rendus.
Un soutien politique et communautaire indispensable
Les actions du Conseil Régional n’auraient pas été possibles sans le soutien des autorités locales et des chefs traditionnels. Le chef du village de Guiamapleu, dans le département de Zouan Hounien, explique : « Nous avons accueilli ces infrastructures avec beaucoup d’enthousiasme. C’est une grande avancée pour notre village. Nous travaillons de concert avec les autorités sanitaires pour que tout fonctionne au mieux». Cette coopération entre les communautés et le Conseil Régional est l’un des facteurs de réussite des projets.
Des témoignages de gratitude envers le Conseil Régional
De nombreux habitants des localités bénéficiaires ont exprimé leur gratitude pour ces réalisations. Diomandé Moussa, notable de Bofesso, dans le département de Man, résume l’état d’esprit des populations : « Le Conseil régional a fait un travail remarquable. Grâce à eux, la santé de nos enfants et de nos femmes est protégée. Nous leur devons beaucoup. » La reconnaissance est unanime, et les infrastructures mises en place sont considérées comme un facteur clé de l’amélioration des conditions de vie.
Des défis qui persistent malgré les avancées
Malgré les progrès réalisés, des défis subsistent. Les infrastructures sont parfois confrontées à des problèmes de maintenance, et certaines zones éloignées restent mal desservies. Selon Ouédraogo Amadou, habitant de Gourané, « Il nous manque encore du personnel qualifié dans certains centres de santé. Nous avons besoin que l’État et le Conseil Régional continuent à investir dans la formation du personnel médical et l’équipement de nos centres. » Ce besoin d’amélioration continue montre que le chemin vers un accès équitable aux soins est encore long.
Un engagement durable pour l’avenir de la santé dans le Tonkpi
Les infrastructures sanitaires réalisées par le Conseil régional du Tonkpi sont une preuve tangible de l’engagement du ministre d’Etat Dr Abdallah Toikeusse Mabri à améliorer la vie des populations. L’avenir semble prometteur, avec de nouveaux projets en cours pour renforcer davantage le secteur de la santé. Selon les témoignages recueillis, ces actions ont non seulement amélioré les conditions de vie, mais elles ont aussi renforcé la cohésion sociale et le développement économique local.
En mettant la santé au cœur de ses priorités, le Conseil régional du Tonkpi fait un pari sur l’avenir, avec l’espoir que chaque habitant ait accès à des soins de qualité, où qu’il se trouve dans la région.
Kindo Ousseny