La quatrième session ordinaire du Conseil régional du Tonkpi, présidée par Albert Mabri Toikeusse, s’est tenue le vendredi 8 novembre dernier dans la salle du Conseil régional, avec pour principal point à l’ordre du jour l’adoption du budget primitif pour l’exercice 2025. Cette rencontre a permis d’aborder les priorités stratégiques de la région en matière d’infrastructures, d’éducation, et de développement économique.
« Cette session a été marquée par un ordre du jour dense que nous avons traité efficacement malgré les contraintes de temps. Je tiens à saluer l’engagement des délégués régionaux, dont le travail a permis d’adopter un budget structuré et réaliste pour notre région », a déclaré le président Albert Mabri Toikeusse.
Pour l’exercice 2025, le budget primitif de la région de Tonkpi s’équilibre en recettes et en dépenses à 3 412 826 000 francs CFA, répartis en 1 305 480 000 francs CFA pour le fonctionnement (38,25 %) et 2 107 346 000 francs CFA pour l’investissement (61,75 %). Ce montant enregistre une baisse de 1 010 017 000 francs CFA, soit 22,84 %, par rapport au budget de 2024, qui s’élevait à 4 422 843 000 francs CFA. Cette diminution résulte de l’absence du report de crédit de l’exercice précédent, contrairement à 2024.
Le président Mabri Toikeusse a également évoqué la nécessité de renforcer les ressources propres de la région, soulignant que « la faiblesse des ressources propres est un défi pour de nombreuses régions, mais nous travaillons activement à rendre cette part plus significative ». Il a mentionné les recommandations de la tutelle et les conclusions du récent séminaire avec la Cour des comptes comme axes de progrès.
L’éducation demeure au cœur des priorités, avec 67 % du budget d’investissement qui lui est alloué. « En dix ans, nous avons construit 35 collèges, mais les besoins restent élevés. Nous souhaitons désormais améliorer les infrastructures existantes en y intégrant des bibliothèques, des aires de sport, et des espaces de récréation pour offrir aux jeunes un cadre d’apprentissage optimal », a précisé Mabri Toikeusse.
Outre l’éducation, la construction de nouveaux espaces de commerce fait partie des projets d’investissement à poursuivre pour stimuler l’économie locale et répondre aux besoins croissants des populations.
Doumbia Seydou Badian