Réhabilitation et conservation du Mont Peko: L’OIPR et ses partenaires affinent leur stratégie

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Dans son discours introductif, le Colonel Amon K. Benoît, Directeur Technique (DT) de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), représentant le Directeur Général de l’institution, a rappelé l’importance du PNMP dans la préservation de la biodiversité ivoirienne. Il a mis en exergue les défis liés à la déforestation et les efforts entrepris pour restaurer cette aire protégée, notamment à travers le projet de partenariat public-privé (PPP) cofinancé par IDH, Barry Callebaut et l’OIPR. Ce projet, selon lui, s’inscrit dans une dynamique d’implication du secteur privé, notamment les entreprises cacaoyères, pour la réhabilitation des zones dégradées par la culture du cacao.

Le DT a insisté sur l’opportunité offerte par ce modèle de gouvernance collaborative, qui pourrait servir de référence pour d’autres parcs nationaux et réserves naturelles gérées par l’OIPR. Il a souligné l’importance de la conformité aux réglementations environnementales internationales, notamment la loi européenne contre la déforestation, dont l’entrée en vigueur, initialement prévue pour janvier 2025, a été reportée d’un an.

Le bilan de l’année écoulée a mis en évidence plusieurs avancées notables. Selon les experts de l’OIPR, le plan de surveillance et de protection du PNMP a connu des améliorations significatives grâce au déploiement d’équipements modernes et à l’implication renforcée des communautés locales. Toutefois, des défis subsistent, notamment la pression persistante exercée par l’agriculture illégale sur les ressources du parc.

Sur le plan financier, le rapport présenté a souligné la mobilisation de fonds pour la gestion du parc, avec un accent particulier sur l’utilisation efficiente des ressources allouées au projet de restauration. Les partenaires techniques et financiers ont exprimé leur satisfaction quant aux progrès réalisés, tout en insistant sur la nécessité d’une meilleure coordination des actions sur le terrain.

L’atelier a permis d’élaborer un Plan Annuel d’Activités (PAA) 2025 axé sur trois priorités : la consolidation des acquis en matière de surveillance, l’intensification des actions d’aménagement du parc pour faciliter et accélérer sa régénération floristique, et le renforcement de la collaboration avec les communautés riveraines. Le budget prévisionnel et le Plan de Passation des Marchés (PPM) ont également été validés pour garantir une mise en œuvre efficace des interventions prévues.

Selon le Préfet de Bangolo, il est impératif de poursuivre la sensibilisation des populations locales sur l’importance de la conservation du PNMP. Il a plaidé pour une implication plus accrue des collectivités territoriales et des communautés riveraines dans la gestion des aires protégées, estimant que leur rôle est essentiel dans l’application des mesures de protection.

L’un des points forts de l’atelier a été la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation plus rigoureux, afin de mesurer les impacts réels des actions menées. Le Colonel Amon a souligné que cet aspect est crucial pour garantir la pérennité des efforts engagés. Il a également insisté sur la nécessité pour les populations à soutenir la conservation par la lutte contre toute forme de criminalité environnementale », En conclusion, les participants ont salué les avancées réalisées et réaffirmé leur engagement à poursuivre la dynamique amorcée. L’atelier a permis de poser les bases d’une meilleure coordination des actions en faveur du Parc national du Mont Péko, avec l’ambition d’en faire un modèle de conservation réussie.

Kindo Ousseny

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