Tonkpi/ Festival Tonkpi Nihidaley 2020 : La Covid 19 impose la sobriété aux organisateurs

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Les chefs coutumiers de la région du Tonkpi se sont retrouvés autour du commissaire Général, le Professeur Lou Bamba Mathieu pour une cérémonie de Libation dans le cadre d’une célébration sobre  du festival Tonkpi Nihidaley, dont la célébration grandeur nature n’a pu se ternir cette année à cause  de la pandémie de la Covid 19.

Selon le professeur  Mathieu Lou Bamba, il s’agit à travers cette rencontre de poser un acte symbolique dans un contexte de pandémie de la maladie à Coronavirus qui ne permet pas la tenue du Festival Tonkpi Nihdaley qui est un cadre de brassage des cultures et des peuples. Et ce malgré les nombreuses demandes de sponsors et des invités qui devaient venir de partout dans le monde.      

« C’est un festival qui mobilise 200 à 300 milles personnes sur le même site pendant au moins une semaine. Or la pandémie qui nécessite des mesures sanitaires strictes  que le gouvernement a édictées ne permet pas que Tonkpi Nihidaley réalise sa quatrième édition dans sa forme traditionnelle », a expliqué le commissaire général du festival.   Néanmoins,  le commissariat général a autorisé la tenue de certaines activités  telles que les jeux patrimoniaux et les sports traditionnels dans le strict respect des mesures barrières.

« Cette fois-ci, nous avons dit qu’il faut poser un acte fédérateur qui est de venir demander les bénédictions des ancêtres. Et le masque de la case sacrée qui est le masque suprême pour ce qui concerne notre célébration, a bien voulu accepter qu’on vienne solliciter des bénédictions », a-t-il souligné. Le professeur Mathieu Lou Bamba garde tout de même l’espoir que les choses rentrent dans l’ordre au plan sanitaire dans le monde pour que la prochaine édition puisse se tenir dans sa forme normale.

« Tonkpi Nihidaley est une exhortation pour que nous puissions être ensemble pour chercher le bonheur. C’est une valeur qu’on veut réaliser pour être heureux de manière concertée, de manière organisée », a précisé le commissaire général.  

Pendant la cérémonie d’ouverture de cette phase de la célébration, le président du conseil régional du Tonkpi est intervenu depuis son exil pour saluer les chefs et les assurer de ce qu’il se porte bien. Il les a exhortés à prier pour que les choses rentrent vite dans l’ordre. Aussi, a-t-il annoncé son retour pour bientôt.

La cérémonie était présidée par le secrétaire général 2 de la préfecture de Man Bah Yao Kouakou André. « Pour ce mois de décembre nous sommes à notre deuxième accompagnement. Nous avons participé  à la lutte, à la course de masque. La préfecture de Man est heureuse d’accompagner cette célébration de la culture Dan », a-t-il noté.

Les chefs présents à cette rencontre au restreint ont indiqué que cette rencontre est une opportunité de prière pour eux. «C’est une commémoration de cette fête annuelle. Nous avons voulu le faire sobrement en nous retrouvant dans la case sacrée pour la paix et la cohésion sociale dans le pays, pour le vivre ensemble et pour que chaque habitant du pays ait l’amour du prochain », a souligné Wohi Magnéré, porte-parole de la chefferie traditionnelle du département de Biankouma. Pour Jacques Mominé, chef du village de Gouekangouiné, c’est une joie d’être parmi les quelques chefs conviés à cette rencontre. « Mon vœu  est que pour les années à venir, ce festival qui attire toutes les filles et fils de la région du Tonkpi se tienne à bonne date pour le bonheur du peuple Dan », a-t-il souhaité.

Kindo Ousseny à Man

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