Par Doumbia Balla Moïse / Man, capitale du grand yacoubadougou Paris, cité des 18 montages, a désormais une 19ème montagne. Il s’agit du trafic de marchandises en provenance de pays voisins. Si rien n’est fait, ce phénomène va nuire gravement à l’économie ivoirienne.
En effet, dès l’éclatement de la crise en 2002, le phénomène du trafic a pris de l’allure sur toute l’étendue du territoire, créant ainsi des disfonctionnements à tous les niveaux. Man, de par sa position de ville frontalière et sa proximité avec la Guinée, le Libéria voir même avec le Mali, était donc en proie aux trafics de toutes sortes de produits. Même le café-cacao, a fait l’objet durant la période de crise et jusqu’en 2015, de fuite vers la Guinée, le Liberia et le Burkina Faso. C’est donc face à cette situation, que l’État de Côte d’Ivoire a crée en septembre 2015, la brigade spéciale des douanes à charge de lutter contre le trafic, la fraude et la contrebande. Cette brigade basée à la Gesco, à Abidjan, va ainsi traquer de cette date jusqu’à fin 2017, tous ces indélicats qui mettent à mal l’économie de la Côte d’Ivoire.
Ce beau travail a permis à la brigade spéciale dirigée par le capitaine Bahi Antoine, d’obtenir le 7 août 2016, le prix d’excellence du meilleur douanier de Cote d’Ivoire. Et comme si cela ne suffisait pas, le capitaine Bahi Antoine, obtient en mars 2017, aux USA, le prix du meilleur service de douane de toute l’Afrique.
Mais contre toute attente, l’État supprime courant janvier 2018, cette brigade qui a apporté beaucoup à l’économie ivoirienne. Désormais, la porte est ouverte à tous les dangers. A Man, ce sont chaque jour des milliers de camions chargés de marchandises frauduleuses, en provenance des pays voisins, qui y entrent et déchargent sans inquiétudes dans les magasins. Si rien n’est fait, l’ouest montagneux rivalisera avec le “Farwest”.