Ramadan / Ces petits commerces juteux

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Le mois de ramadan a débuté le mercredi 16 mai dernier. Depuis lors, l’on assiste à une floraison de petits commerces très rentables.

la voie principale traversant la ville de Touba est prise d’assaut chaque soir par les vendeuses et les clients

Des vendeuses de fruits, des jus de bissap, gingembre, tamarin, citron et autres prennent d’assaut les principales voies de la Cité de l’arbre Céleste dès le début de l’après-midi. Diabaté Massandjé est vendeuse de beignets faits à base d’haricot appelés “sôssô froufrous” en langue malinké. Elle nous confie que c’est à partir de 13h qu’elle commence son activité. «Le ramadan est le bienvenu pour nous car nous arrivons à réaliser de bonnes affaires», se réjout-elle avant de dire que par souci de satisfaire tous ses clients, elle commence son activité tôt. «depuis le début du ramadan, on commence à griller à partir de 13h pour ne pas décevoir certains clients. La grande affluence commence à partir de 17h et j’avoue que c’est épuisant étant donné que nous même nous jeûnons aussi mais c’est une affaire d’argent, on ne peut pas refuser car on doit habiller les enfants le jour de la fête et il faut qu’ils mangent à s’assiéter », nous dit-elle. Fofana Sita, coiffeuse de son état, s’est quant à elle, convertie en vendeuse de jus pour la circonstance.

Une vendeuse de beignets wonmi en pleine grillade

«Actuellement la coiffure ne marche. C’est à l’approche de la fête que ça marche. J’ai donc décidé de vendre des jus vu que j’ai un congélateur et ça me rapporte», nous dit-elle. Bamba Awa, vendeuse de fruits nous dit que c’est à Biankouma, dernière ville de la région du Tonkpi voisine qu’elle s’approvisionne. «Ici à Touba, il n’y a pas assez de bananes et autres fruits. C’est donc à Biankouma que je vais m’approvisionner. C’est vrai qu’on dépense un peu trop du fait du transport mais aussi du fait que ces fruits sont périssables mais on arrive à nous en sortir car les fruits de là-bas sont très appréciés par les clients à cause de leur qualité », nous dit Awa visiblement satisfaite de ses bénéfices. À ces commerçantes, il faut ajouter celles qui vendent de la bouillie de mil communément appelée “baca” en malinké, de l’attieké au poisson fumé (Apf) et autres mets très appréciés des populations. En tout cas pour mieux célébrer l’id El Fitr ou encore la fête du Ramadan, il faut être bien paré et pour cela chacun use de son petit génie pour se faire de l’argent.

Cheick Lamine

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