L’Organisation non gouvernementale Licoleh-Côte d’Ivoire poursuit ses actions d’autonomisation de la femme dans la sous-préfecture de Mahapleu.
Ce jeudi 21 juin, ce sont 08 groupements de la sous-préfecture de Mahapleu qui vont bénéficier d’un appui financier pour leurs activités génératrices de revenus.
L’information a été donnée par le coordonnateur adjoint de l’Ong Doudou Mimi lors d’une séance de sensibilisation en présence du sous-préfet de la localité. « Il s’agit d’un petit appui non remboursable acquis grâce à un financement de de la fondation Osiwa (Open Society Initiative for West Africa). Cette année ce sont au total 30 groupements qui vont bénéficier de cet appui qui varie entre 50 et 60 milles francs dans la région du Tonkpi », a précisé l’assistant du coordonnateur de Licoleh-CI. En plus Monsieur Doudou a fait un plaidoyer auprès des autorités traditionnelles pour que des femmes soient insérées dans les instances de décisions dans les bureaux des chefs de village. A cette rencontre de Mahapleu il a aussi été question de mettre sur pied des comités de défense des droits de la femme, et la sensibilisation des populations pour la déclaration des enfants à l’Etat civil ainsi que leur scolarisation.
Des propos soutenus et encouragés par le sous-préfet de Mahapleu Loaset Honorine Beatrice épousent Yedess. Pour elle, c’est la première fois qu’une Ong locale agit de façon concrète et fait des dons non remboursables. L’administratrice civile s’est engagée à accompagner Licoleh et son partenaire OSIWA dans cette belle initiative. « Je suis une femme, et je ne peux qu’applaudir cette action de Licoleh qui vient aider les femmes qui ont connu la souffrance de la crise. Je vous y encourage parce qu’il y va du bien-être des femmes en particulier et de la population en général », s’est-elle réjouit.
Réagissant au plaidoyer pour l’insertion des femmes dans les instances de décision des villages, le sous-préfet a exhorté les chefs à ne pas se sentir frustrés car soutient-elle, « les femmes font partie de la société et elles ont le droit de donner leurs avis sur les décisions qui engagent la vie des villages. En principe les présidentes des femmes doivent être d’office des membres des bureaux des chefs. Je vous prie de revoir vos bureaux afin d’y ajouter des femmes », a conseillé la représentante de l’exécutif à Mahapleu. Elle a aussi invité les femmes à fréquenter les centres de santé car lorsque qu’une femme est enceinte, elle a la responsabilité de deux vies. La sienne et celle de son bébé.
De leurs côtés les chefs coutumiers ont bien accueilli le message de Licoleh et du sous-préfet. « Nous ne pouvons que nous réjouir pour cette initiative. Rassurez-vous, nous sommes favorables à l’insertion des femmes dans les bureaux des chefs. Mais notre souhait est que le nombre de groupement à appuyer soit revu à la hausse. Parce que nous avons une trentaine de villages et groupements pour notre sous-préfecture semblent peu », a plaidé le chef de tribu Kolé Dessan Gon Nestor.
Kindo Ousseny à Man