Biankouma/Conflit intercommunautaire à Kabakouma : 2 morts, 2 blessés, les allogènes en fuite

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Le village de Kabakouma dans la sous-préfecture de Biankouma a connu des heures chaudes ces 24 et 25 février 2020. Un individu du nom de Palé Tékité dit Daniel a tailladé son tuteur, son épouse et deux autres parents de la victime qui en sont morts. Le bilan fait état de 2 morts et deux blessés pris en charge au Centre hospitalier régional de Man.

Selon une source surplace à Kabakouma, le sieur Palé Tékité plus connu sous le prénom de Daniel, travaillait en collaboration avec son tuteur Bah Mahalegbeu dans le cadre d’un système de contrat dit « travailler et partager ». Depuis 6 ans, aucun signe d’incompréhension n’a été constaté entre les deux hommes.

« Contre toute attente, ce lundi 24 février 2020 aux environs de 20h30, des cris alertent les voisins proches de Bah Malégbeu. Les premiers à arriver sur les lieux sont ses cousins Logbeu Simplice et Bah Sinnin. Ils aperçoivent leur frère et son épouse tailladés à la machette et tentent de s’interposer. C’est mal connaitre le sieur Palé Tékité qui va leur administrer des coups de machette mortels avant de disparaître dans la nature. Bah Sinnin meure sur le champ. Les trois autres blessés sont évacués au Centre hospitalier régional de Man. Mais Logbeu Simplice va succomber cette même nuit des suites de ses blessures après s’être vidé de son sang », relate notre interlocuteur.

Pour éviter les représailles, tous les allogènes du village ont pris la clé des champs. Tous ont quitté le village. La tension est vive à Kabakouma. « Dans le village, la situation reste tendue, des jeunes armés de machettes et de gourdins se baladent dans les rues,  tous en colère, disant qu’ils ne veulent plus des allogènes dans leur village », fait remarquer notre source.

Informé, le tout nouveau préfet du département de Biankouma s’est rendu sur les lieux pour tenter de ramener le calme. Il était accompagné du maire de la commune Gbah Jean-Jacques, d’un contingent de la brigade de gendarmerie et des éléments de la police de la cité du mont Bian.

Selon notre source, la présence du préfet et des forces de sécurité semble porter ses fruits. Pour l’heure, aucune destruction de bien n’est constatée.  Aux environs de 16 heures, le calme semble revenir dans le village natal de feu le général Robert Guéi. Mais les allogènes restent indésirables.

D’après notre source deux semaines avant, le sieur Palé Kékité a évacué sa femme et ses enfants du village de Kabakouma.

Kindo Ousseny à Man

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