Man / Covid 19 : Après la fermeture des lieux de culte, des difficultés se signalent chez les guides religieux

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Pour freiner la propagation du coronavirus, l’état ivoirien a pris un certain nombre de mesure dont l’interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes et la séparation d’au moins un mètre de distance entre les individus en tout lieu. Cette consigne du conseil national de la sécurité a emmené les premiers responsables des cultes en Côte d’Ivoire à décider de la fermeture de tous les lieux de culte, (mosquées, églises, temple…) sur toute l’étendue du territoire national. Cependant, cela n’est pas sans conséquence sur la vie des guides religieux dont la plus part d’entre eux vivent de quêtes et de dîmes.  

Une semaine seulement après la mise en œuvre de cette décision, des guides religieux, Imams, pasteurs et autres éprouvent déjà des difficultés. Si certains d’entre eux bénéficient de l’accompagnement des fidèles généreux qui d’ailleurs sont rares dans leur genre, d’autres  peinent à joindre les deux bouts. 

Pour la protection de la dignité de ces hommes de Dieu, nous nous abstenons de les citer. Pour ce qui concerne  les imams, c’est dans les quêtes collectées  lors des prières de vendredi qu’une partie des fonds recueillis leur est offerte pour leur subsistance quotidienne. Ce qui n’est pas très souvent suffisant.

 Il en est de même pour les prêtres et pasteurs dans les églises. Les dîmes chez les chrétiens, et la zakat pourraient être un appui considérable pour nos guides religieux, mais combien sont-ils ces croyants qui donnent la dîme ou l’aumône leurs imams ou leurs pasteurs ? Leur nombre reste insignifiant.

Des millionnaires pour les quêtes ne donnent que 100 francs ou tout au plus 500 francs ou 1000 francs. « C’est petit certes, mais ça aide nos hommes de Dieu », fait remarquer Traoré Losseni.

Des volontaires lancent une chaîne de solidarité

Moussa Kéita, président du comité de gestion du quartier Aire France de Man, a eu l’idée de lancer une chaîne de solidarité en faveur des guides religieux de son quartier.

 Le dimanche 22 mars, il a initié avec ses amis une collecte de fond qui lui a permis d’acheter deux sacs de riz de 50  kilogrammes et une somme symbolique en espèce pour les offrir à deux imams de son quartier. Par ce geste, Moussa Kéita entend interpeler toutes personnes ayant la possibilité d’apporter un appui aux guides religieux de s’exécuter. « Notre souhait est que tout croyant, qu’il soit musulman, chrétien ou bouddhiste, pense à son guide religieux en lui offrant de quoi se prendre en charge dans cette période difficile », a-t-il indiqué.

Moussa Kéita compte initier avec des organisations de la société civile une campagne de sensibilisation dans ce sens. Les guides religieux bénéficiaires ont salué le geste de Moussa Kéita et ses camarades puis ont invité d’autres personnes de bonnes volontés à leur emboîter le pas.  

Kindo Ousseny

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