Ils étaient à la recherche de l’eldorado en Europe. Mais face aux dures réalités de la vie en occident, ils sont rentrés au pays sans avoir réaliser leur rêve et livrés à eux même. Eux, ce sont les ex immigrants qui retrouvent le sourire grâce au Projet de protection des enfants en Mobilité contre les violences, les abus et l’exploitation en Côte d’Ivoire (PPEM-CI). Ce projet mis en œuvre dans les communes de Yopougon, Abobo, Man et Daloa vise à identifier 1200 jeunes migrants de retour ou à risques de migration et à contribuer significativement à la stabilité des jeunes.
À Man, ce sont 24 jeunes identifiés qui ont reçu, mercredi 25 novembre à l’hôtel communal, des kits d’apprentissage pour leur permettre de se prendre en charge. Ce, après avoir été formé dans les métiers de leur choix et équipés entièrement afin d’être leur propre patron.
Le coordonnateur national de l’Association des enfants et jeunes travailleurs (AEJT), Houeto Yves Roland a expliqué, à l’occasion que, saaîtière vise à améliorer les conditions de vie et de travail des jeunes ivoiriens en les sensibilisant sur les effets néfastes de la migration clandestine et les aider à être autonomes pour se prendre en charge.« Nos actions de sensibilisation d’écoute et d’orientation ont permis à nombre de jeunes d’être acteur du tissu social. Aujourd’hui un nouveau challenge est né: le départ massif de nos jeunes vers l’eldorado en ignorant les dangers du parcours et les nombreux frasques. Notre organisation s’est engagée face à ce fléau à sensibiliser les jeunes, à leur donner les informations sur les risques et à les encourager à partir par la voie légale », a-t-il dit.
Comme lui, le Chargé de programme protection Unicef/ Man, Kouassi a réitéré l’ engagement de son organisation à poursuivre ce genre d’initiative pour permettre aux jeunes de se détourner de ce fléau.
Le premier magistrat de Man, Aboubakar Fofana, pour sa part, s’est félicité de la prise en compte de sa localité dans le cadre du projet. Il a prodigué de sages conseils aux jeunes et s’est engagé à leurs côtés dans la quête de leur bien-être. « Cet acte ne va pas seulement aider les jeunes, mais aider aussi des familles entières qui verront leurs enfants épanouis dans quelques mois. Donner de l’espoir en les aidant à exercer un métier en tant que citoyen à les aider à servir leur pays. Il y a tout ici. Il suffit d’être engagé car l’eldorado c’est d’abord ici », a indiqué le maire de Man.
Le porte-parole des bénéficiaires Bamba Aly Abdramane n’a pas caché sa joie face à cet appui qui, selon lui, donnera un nouveau souffle aux jeunes ex migrants de Man.
Financé entièrement par l’Unicef, le projet PPEM-CI prend en compte les jeunes dans plusieurs secteurs d’activités à savoir l’élevage, la couture, la coiffure, le commerce et plusieurs activités dans l’informel.
Doumbia Seydou Badian