Renforcer les liens de collaboration entre les populations notamment les jeunes et les femmes et les forces de défense et de sécurité en vue d’une résilience communautaire face aux défis sécuritaires au niveau local. C’est le sens des journées portes ouvertes, organisées le mercredi 18 août 2021, au centre d’excellence des femmes de Man. Ces journées s’inscrivent dans le cadre du Programme de transition Politique (PTI), financé par l’USAID, élaboré par le NDI (National Democratic Institute).
C’est après plusieurs rencontres de sensibilisation des comités locaux de sécurité et notamment les Cellules Civilo Militaires (CCM), à travers des ateliers d’échanges en vue de briser les murs de méfiance entre FDS et populations que ce sont tenues ces journées portes ouvertes.« L’un des griefs soulevés par les FDS à l’encontre des populations a été l’irrespect entraînant parfois la défiance de leur autorité. Les populations, quand à elles, se disent ne pas connaître le rôle des différents services de sécurité qui agissent de façon disparate contre elles sans la moindre raison», a expliqué Bamba Moussa, représentant de NDI à ces journées.
Selon lui, ces journées portes ouvertes avec les FDS et la CCM va permettre aux populations de mieux appréhender les rôles et missions de chaque corps d’armes.
Au cours de cette rencontre qui a mobilisé femmes, jeunes et religieux et l’Office national de la protection civile (Onpc), les Eaux et Forêts et la CCM ont définis les différentes missions assignées à leurs différents corps.
Le seul hic à ces journées, c’est l’absence remarquée de la police et de la gendarmerie. Constat déploré par le représentant de NDI, Bamba Moussa.« Je pars très satisfait de cette rencontre, mais en même temps je suis désolé parce qu’on n’a pas constaté dans la salle la présence de la police, de la gendarmerie et de la douane. Voici trois entités dont les rôles sont foncièrement méconnus par les communautés. Plusieurs aspects auraient été mieux compris notamment sur les convocations, la garde à vue et d’autres aspects que la police, la gendarmerie étaient les seuls habilité à expliquer », a-t-il déploré.
Isaac N’Gbesso, coordonnateur Odafem, partenaire de ce programme et coordinateur dudit projet à Man, a exhorté les participants à s’approprier les acquis de ces journées portes ouvertes pour une franche collaboration entre eux et les FDS.
Ces journées furent des moments d’échanges francs et de partages d’expériences entre les différents corps et les populations qui ont décidé ensemble de travailler en étroite collaboration.
Doumbia Seydou Badian