Un atelier régional de restitution de l’avant-projet du plan national de gouvernance a eu lieu à la salle des réunions de la préfecture de Man ce lundi 28 septembre 2021. Une initiative du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, MAEP.
L’atelier a mobilisé plus de 40 participants issus des différents groupes majeurs de la société civile de la région du Tonkpi, en présence des autorités administratives et politiques. Lors de la cérémonie d’ouverture au cours de laquelle les différents intervenants ont situé le contexte de la rencontre, Dame Vahi Valérie, présidente du comité d’organisation, et coordonnatrice régionale du Maep dans le Tonkpi a rappelé que cette structure a lancé ses activités depuis janvier 2016 à Man. Et depuis lors le groupe focal de Man a été mis en place. Il comporte 7 groupes majeurs issus des organisations de la société civile, des chefs coutumiers, des guides religieux, des organisations des femmes, des jeunes, des médias, les organisations syndicales, les personnes vivant avec un handicap et les organisations paysannes. Ce groupe focal a initié plusieurs activités dans la région.
« La première phase des activités a commencé par une campagne de sensibilisation régionale en décembre 2016 à Man. La seconde phase a été marquée par des actions de collecte de données auprès des ménages, des consultations citoyennes pré foras, une mission du Maep continentale à Man pour le suivi des travaux du Maep au plan national ; un atelier de présentation et validation du rapport national d’auto-évaluation. Ce jour nous présentons l’avant-projet de loi du plan national de la gouvernance », a-t-elle détaillé.
A sa suite le coordonnateur national des groupes des groupes focaux, Dr Koné Adama a fait plusieurs présentations sur l’état d’avancement du processus d’élaboration du plan national de gouvernance, la présentation des offres des groupes majeurs, les propositions et les perspectives de l’avant-projet du plan national de gouvernance.
Les échanges ont permis aux participants de faire des recommandations, notamment la prise en compte des valeurs culturelles et sociales dans les dispositions qui sont prises pour le développement du pays et pour la bonne gouvernance.
Après l’adoption de l’avant-projet du plan national de gouvernance par les différents groupes majeurs, Docteur Koné Adama a exhorté les uns et les autres à s’approprier ce programme. « Il y a le volet suivi et évaluation, quel rôle la société civile doit jouer dans ce programme qui sera développé et c’est ce qui est important. Chacun doit s’impliquer dans la mise en œuvre et le suivi de ce plan de gouvernance », a-t-il lancé. Pour lui, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs est l’une des solutions à la bonne gouvernance car dit-il, « c’est un outil d’autoévaluation. Cela incite à mieux s’appliquer dans la mise en œuvre des projets de développement ».
Le secrétaire général 1 de la préfecture de Man, André Kouakou Bah Yao, représentant le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, a salué cette initiative du Maep qui pour lui est un sujet important qui engage la société civile pour accompagner intelligemment le gouvernement dans ses actions pour le mieux-être des populations. « Je salue le président de la république qui a accepté de mettre en place un outil qui va venir l’évaluer. Je salue cette humilité du chef de l’Etat. C’est à vous société civile qu’il appartient de jouer votre partition », a indiqué l’autorité préfectorale.
Pour lui, désormais la société civile a un droit de regard dans toutes les actions de développement du gouvernement et des collectivités locales. « Vous êtes désormais les acteurs majeurs du suivi et de l’évaluation de toutes les initiatives de développement. La société civile doit entièrement prendre sa place de façon plus important, de manière que l’outil de développement voulu par le président de la république, mis en œuvre par les collectivités, vous en tant qu’évaluateurs si vous le faites si bien, c’est cette nation qui gagne, parce que ça va être le véritable développement qui va générer de véritables infrastructures dans la durée et dans la pérennisation », a soutenu André Kouakou Bah Yao.
Kindo Ousseny à Man