Accès à l’eau potable: Kordrou a son château d’eau

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Finis les longs fils d’attente à la pompe et le recours à l’eau de marigots de puits.  Kordrou, grosse bourgade composée de trois villages (Gueissrebly, Tanho et Nenadrou), dans le département de Kouibly, région du Guemon vient de bénéficier d’un château d’eau.

“Notre village est depuis 1963 le rassemblement de trois villages qui ont jugé bon de se mettre ensemble pour mieux bénéficier du développement. Nous avions 6 pompes villageoises qui alimentaient bien les ménages. Mais depuis des années la démographie grandissant et la vétusté des ouvrages nous  causent d’énormes problèmes. Le village a une population de plus de 3500 habitants. Sur les 6 pompes que le village avait, il ne reste que 4. Nous assistons souvent à des palabres entre les femmes  pour l’eau. C est difficile la vie sans l’eau potable de nos jours”, raconte Bah Oulai Michel. Une situation difficile que décrie Depohi Catherine: “ici, les pompes ne suffisent pas. Nous femmes, sommes obligées de nous rendre aux marigots pour nous ravitailler en eau. Ce, malgré tout ce qui concourt comme maladies diarrhéiques. Les femmes souffrent et cela surtout en saison sèche”.  Rencontrée aux puits, Tehe Adèle abonde dans le même sens. “Le puits que vous voyez tarit à partir du mois de janvier. Les pompes étant insuffisantes, nous partons à plus de 3 kilomètres pour nous trouver de l’eau. C est pénible pour nous”, soutient-elle.
Un souvenir en passe de devenir lointain. Le programme hydraulique et assainissement pour le millénaire (PHAM), vient de mettre à la disposition du village un château d’eau d’une capacité 30m3 d’eau avec 6 bornes fontaines et possibilité de branchement personnel.

Un ouvrage d’un coût global de 100 millions avec un apport de 2 millions du village. Un participatif salué par la population. “Nous pouvons dire que l’émergence est une réalité dans ce village. En attendant l’électrification du village qui ne va pas tarder, l’eau qu’ nous recevons est un pas vers le développement. Nous n’allons plus souffrir comme par le passé”, se réjouit Tehe Adèle. Guy Bayard sous-préfet de Totrodrou a invité les populations à prendre soins de cet ouvrage afin d’éviter de tomber dans les mêmes travers. Il faut dire que le projet PHAM prend en compte 100  localités dans cinq grandes régions que sont le Tonkpi, le Guemon, le Cavally, le Haut Sassandra et la Marahoue.

Jean Olivier DAN

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