Touba/ Les populations privées d’eau potable depuis plusieurs jours

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Un sérieux problème d’eau secoue la ville de Touba ces derniers temps. Depuis plusieurs jours les robinets sont à sec.

En effet, depuis le 13 février 2022, l’eau est devenue une denrée très rare dans la cité de l’arbre Céleste (Touba). Une situation qui est due, selon Mahan Éric, responsable technique de la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (sodeci) de Touba, à la baisse du niveau d’eau de la source de pompage. « Le problème survient chaque année à cette même période. Cela est dû à la sécheresse qui fait que l’eau tari, laissant apparaître une importante quantité de boue», indique Mahan Éric. Cependant, il ajoute qu’une équipe est à pied d’œuvre pour régler la situation au plutard ce dimanche 20 février 2022.

Par ailleurs pour régler définitive le problème récurrent d’eau qui se pose, Mahan Éric soutient que l’alternative est de raccorder la source de pompage au fleuve “Bagbê” dans le village de N’golodougou, situé à quelques 12 kilomètres de Touba. « Quel que soit la baisse du niveau de l’eau de ce fleuve, on pourra avoir de l’eau dans les robinets sinon la source actuelle devient insuffisante vu la population qui a augmenté», a t-il fait savoir.

Cette triste réalité oblige les populations à se diriger vers les puits qui eux aussi commencent à tarir du fait de l’absence de pluies depuis plusieurs semaines. «C’est pénible ce que nous vivons actuellement. On reste éveillé toute la nuit espérant que l’eau viendra mais en vain. Voyez-vous la couleur de l’eau que nous utilisons. Les puits ont tari à cause du manque de pluie. On parcourt en vain toute la ville à la recherche d’eau », se désole dame Soumahoro Assata, rentrée bredouille à la maison après plusieurs heures de marche à la recherche d’eau.

Les plus nantis, quant à eux, louent les services des tricycles pour se ravitailler en eau. Idem pour les propriétaires d’engins qui, munis de bidons de 25 litres se rendent à Yoh ou Mahanan (deux villages situé à 4 kilomètres de Touba) pour s’approvisionner en eau potable dans les pompes villageoises.

Vivement que les autorités étatiques se penchent sur cette question pour éviter aux populations d’attraper des maladies hydriques liées à la mauvaise qualité des eaux utilisées. En attendant, la population s’en remet à la bonté divine afin que tombe la pluie. Les populations multiplient les prières dans ce sens.

Cheick Lamine

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