05 enseignants ont été mis aux arrêts ce mardi 05 mars 2019. Il leur est reproché de vouloir empêcher la tenue des cours dans les établissements publics, des troubles à l’ordre public et de tentative d’intimidation.
Ces enseignants, tous du secondaire selon une source proche de l’Education nationale ont été interpelés par les éléments de la préfecture de police devant le lycée moderne 2 de Man alors qu’ils partaient déloger des professeurs et leurs élèves en cours dans l’établissement.
La même source indique également que les 5 enseignants interpelés tous membres de la coalition syndicale en grève ont empêché le tenue des cours lundi dans tous les lycées et collèges publics de la ville sans être inquiétés. C’est donc fort de cela qu’ils ont tenté la même opération ce mardi matin. Mais malheureusement, ils ont trouvé en face d‘eux des forces de l’ordre déterminés à faire appliquer la décision du gouvernement appelant à la reprise des cours. « Ceux qui ont été arrêté sont Goudalé Lucien, membre du bureau national du syndicat la convergence, Loukou Koffi secrétaire général du même syndicat, N’gouan Alphonse professeur au lycée moderne de Man, Monsieur Goli Sylvain secrétaire général de la coalition en grève, enseignant au lycée moderne 2 de Man et un autre professeur du lycée municipal Droh Jacket Florent », a énuméré notre source.
Informé de la situation, plusieurs enseignants dont des leaders syndicaux se sont mobilisés pour aller négocier la libération de leurs camarades. Mais pendant les tractations, un groupe d’élèves a tenté une irruption dans les locaux de la police. « Des élèves visiblement manipulés ont fait irruption sur les lieux avec des jets de pierre et des bouteilles de cocktail Molotov pour tenter une libération de force des enseignants en détention. La police ne s’est pas fait prier pour les disperser à coup de gaz lacrymogène », explique une source policière. Le dispositif sécuritaire est donc renforcé dans le périmètre de la préfecture de police.
Pendant ce temps les cours se déroulent biens dans les établissements publics des circonscriptions de Zouanhounien, Mahableu, Logoualé et Sipilou. A Danané, la reprise est encore timide tandis qu’à Biankouma, les syndicalistes ont troublé les cours qui ont été suspendu. Cependant, des enseignants non solidaires à la grève disent faire l’objet de menace et d’intimidation de la part des adeptes de l’arrêt des cours.
Kindo Ousseny à Man